Sur les huit entreprises publiques autorisées à faire leur entrée en bourse, deux d’entres-elles ont déjà finalisé leurs dossiers lesquels seront déposés prochainement auprès de la commission d’observation des opérations en bourse (Cosob).
Le président de la Cosob, M. Abdelhakim Berrah a indiqué que deux, au maximum trois entreprises, déposeront prochainement leurs dossiers sur les huit sociétés publiques autorisées par le conseil des participations de l’Etat (CPE) à faire leur introduction en Bourse.
Sans donner de détails sur les entreprises concernées, l’invité du Forum du quotidien « El Wassat » a précisé que le processus d’introduction de ces entreprises requiert l’exécution d’une série de procédures, telle que leur évaluation financière devant permettre de déterminer leur cotation.
«Comme il n’y a pas assez d’entreprises (de la même activité) cotées en bourse, il est donc très difficile de fixer la valeur de la cotation de ces entreprises qui s’apprêtent à faire leur entrée en bourse », a expliqué M. Berrah.
S’agissant des autres entreprises dont les dossiers ne sont toujours pas finalisés, l’invité du forum dira qu’il « inacceptable que des sociétés tardent plus que les autres, d’autant que la décision de leur introduction en bourse a été prise par les hautes autorités de l’Etat».
Évoquant les facteurs entravant la redynamisation du marché boursier, M. Berrah a pointé du doigt les entreprises qui ont tendance à chercher leurs financements auprès des banques, alors « qu’il sera plus judicieux qu’un projet à long terme soit financé par le marché boursier ». « Nous sommes également confrontés à un autre problème au niveau du fonctionnement des conseils d’administration des entreprises. Ces conseils sont constitués d’administrateurs au lieu d’actionnaires », a-t-il ajouté avant de souligner que «l’Etat doit être exemplaire » pour mieux encourager le privé à s’introduire en bourse.
« En dépit des facilitations offertes par les pouvoirs publics, la structure ou bien le fonctionnement de nos entreprises ne permet pas leur introduction en bourse tant qu’elles se conforment pas aux normes internationales», a affirmé de son côté le directeur de la Bourse d’Alger, M. Yazid Benmouhoub.
Khelifa Litamine