Intrigues, retournements de vestes, surenchères, menaces et fausses promesses en prévision des sénatoriales, La foire d’empoigne !

Intrigues, retournements de vestes, surenchères, menaces et fausses promesses en prévision des sénatoriales, La foire d’empoigne !

L’énormité des enjeux en cours fait faire des folies à certains prétendants qui n’hésitent pas à mettre sur la balance des sommes mirobolantes, et à formuler des promesses absolument irréalisables.

Plus que trois jours nous séparent encore des élections sénatoriales du 29 décembre prochain. Si les favoris sont le FLN de Belkhadem et le RND d’Ouyahia, grâce au nombre important d’élus locaux qu’ils ont obtenu, lors des élections locales du 29 novembre passé, les jeux et les enjeux demeurent encore loin d’être faits. Tant s’en faut.

Les jeux d’alliances contre nature, ceux-là mêmes qui avaient fait perdre au FLN plus de 300 APC censées lui revenir de «droit» sont en effet en train de se nouer et de se dénouer au fil des jours, voire carrément des heures.

Des candidats, prêts à se retourner contre leurs propres formations politiques (le cas est légion au FLN, où l’on assiste à deux ou trois candidatures, ce qui contribue à éparpiller les voix de ce parti, et à réduire sensiblement ses chances), il en existe à profusion, et dans presque toutes les wilayas du pays.

Ce qui rend encore plus difficiles les pronostics tient du fait que les jeux d’alliances, cette fois-ci, ne sont pas identiques à ce qui s’était produit entre les «grands élus» quand il s’était agi de choisir des P/APC et des P/APW, et où les tractations reposaient avant tout sur l’octroi de postes de vice-président, ou même de divers avantages matériels.

Ici, il est certain que les heureux élus, devenant du coup des sénateurs, puissants, choyés, riches et adulés (à l’occasion acidulés, aussi) ne remettront que rarement les pieds dans leurs patelins d’origine, et vont très certainement snober leurs anciens pairs. Voilà pourquoi les tractations sont serrées et incertaines.

«Elles induisent des coups d’éclats et des retournements de situations qui évoluent quasiment heure par heure», nous précisent des sources partisanes s’exprimant sous le sceau de l’anonymat, et pour qui «les directions nationales n’ont pratiquement aucune emprise sur leurs ouailles». Les élus locaux veulent du cash. Du donnant-donnant. Une sorte de «remake» du partenariat «gagnantgagnant », mais à l’échelle locale.

Une voix, parfois, se négocie à coup de centaines de millions de centimes quand elle peut faire pencher la balance en faveur de tel ou tel candidat. Voilà pourquoi il y a pas mal de surenchère dans l’air, et que des alliances se nouent parfois dans le plus total secret, afin de ne pas pousser l’adversaire, le concurrent, à riposter pendant qu’il en a encore le temps. C’est dire que les élections sénatoriales de ce 29 décembre promettent d’être une véritable foire d’empoigne.

Wassim Benrabah