Intoxications,allergies et chutes,les travailleurs mal protégés

Intoxications,allergies et chutes,les travailleurs mal protégés
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Beaucoup de travailleurs ne sont pas assurés

Pourtant la médecine du travail constitue une obligation pour tout organisme employeur

La moitié des travailleurs, en Algérie, bien qu’affiliés à la Caisse nationale d’assurance, ne bénéficient toutefois pas d’une couverture en matière de risques professionnels et de santé au travail. C’est le chiffre communiqué hier lors de la journée d’information et de sensibilisation organisée par la Cnas (agence de Tizi Ouzou) à la Maison de la culture «Mouloud Mammeri». Cette journée d’information a été ouverte par M. Saïd Aldjal, directeur de l’agence Cnas de la wilaya de Tizi Ouzou. Plusieurs intervenants ont pris la parole pour éclairer l’assistance sur la question des risques professionnels, à l’instar de Hocine Bellabiod, responsable du service prévention à la Cnas de Tizi Ouzou. Les intervenants ont rappelé que l’amélioration des conditions de travail constitue une préoccupation pour les organismes internationaux chargés de promouvoir les conditions des travailleurs dans le monde, en élaborant des textes et des chartes adoptés par la majorité des pays du monde. L’Algérie, a rappelé l’un des participants, a consacré cette préoccupation en principe constitutionnel (article 55 de la Constitution) et adoptant plusieurs textes législatifs et réglementaires, visant à garantir la sécurité et l’hygiène en milieu professionnel. De ce fait, la médecine du travail constitue une obligation pour tout organisme employeur, comme stipulé par les textes législatifs et réglementaires, régissant la protection des travailleurs comme la loi-cadre 88/07 qui énonce certaines dispositions relatives à l’hygiène et à la sécurité au travail, et consacre le volet relatif à la santé au travail par le biais de son article 3. La Cnas, en plus de ses missions inhérentes à la gestion de la couverture sociale, a pour tâche en matière de prévention des risques professionnels, de définir les mesures et les moyens à mettre en oeuvre pour promouvoir la prévention des risques professionnels dans les entreprises. Celle-ci repose essentiellement sur les connaissances du monde du travail car «il convient d’identifier les risques pour orienter l’action préventive et cela, grâce à des visites menées par les contrôleurs de la Cnas auprès de l’ensemble des employeurs. Quant aux différents risques professionnels, la journée d’information d’hier a permis de les rappeler. Il y en a quatre: les risques physiques générés par l’intervention humaine ou par le milieu du travail dans une activité donnée, les risques mécaniques liés à l’utilisation manuelle ou d’engins mécaniques, les risques chimiques liés à l’utilisation des produits susceptibles de provoquer immédiatement ou après une exposition plus ou moins longue, des lésions physiologiques et enfin les risques biologiques que sont les infections, les intoxications ou l’allergie résultant de la présence de micro-organismes (bactéries, microbes, virus et moisissures). La journée de sensibilisation a été l’occasion d’insister sur le fait que la médecine du travail est rendue obligatoire par l’article 13 de la loi 88/07 du 26/07/1988. Cette action doit se faire par un service de médecine du travail que l’organisme employeur aura à mettre en place si la charge de travail en la matière l’exige. Elle peut également être confiée au service de médecine du travail du secteur sanitaire territorialement compétent selon une convention type. En outre, la réglementation exige que la médecine du travail s’exerce sur les lieux de travail et elle est essentiellement préventive et accessoirement curative. Le médecin du travail demeure le conseiller de l’organisme employeur en matière d’amélioration des conditions de travail.