Cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 500 000 DA ont Ă©tĂ© requis, hier, contre le fournisseur des millefeuilles mis en cause dans l’intoxication collective de la citĂ© universitaire pour filles Mohamed Seddik Benyahia de la ville d’El Khroub, poursuivi pour fourniture de produits alimentaires impropres Ă la consommation.
Deux ans de prison ferme assortie de 100 000 DA d’amende ont Ă©tĂ© requis contre le directeur de la rĂ©sidence, le chef du restaurant et le contrĂ´leur de l’eau, accusĂ©s d’avoir proposĂ© un produit alimentaire impropre Ă la consommation.
Le procès de cette affaire s’est dĂ©roulĂ© au tribunal d’El Khroub, au cours duquel la dĂ©fense a plaidĂ© l’acquittement.
L’affaire a Ă©tĂ© mise en dĂ©libĂ©rĂ© pour le 13 juillet prochain. Rappelons que 394 rĂ©sidentes et plus de 40 employĂ©s de ladite citĂ© ont Ă©tĂ© victimes d’une intoxication collective survenue les 23 et 24 mai dernier, suite Ă la consommation de pâtisseries (des millefeuilles).

Les analyses effectuĂ©es par le laboratoire de la direction du commerce ont fait Ă©tat de la prĂ©sence d’un taux Ă©levĂ© de bactĂ©ries pathogènes dans les millefeuilles, alors que les conditions de conservation des aliments et de prĂ©paration des repas ont Ă©tĂ© qualifiĂ©es de dĂ©faillantes.
Selon la dĂ©fense, l’expertise effectuĂ©e par le laboratoire de la police a montrĂ© que « l’eau pouvait ĂŞtre Ă l’origine des perturbations digestives ».
Le fournisseur, dont la pâtisserie se trouve Ă la citĂ© Zouaghi, s’est vu infliger une dĂ©cision de fermeture de son local pour manque d’hygiène.
Mais étrangement, ce même accusé a déclaré devant le juge que son commerce de pâtisserie est toujours en activité.
Certains avocats ont affirmĂ© que « le pâtissier a fait une fausse dĂ©claration sur son activitĂ© », ajoutant : « Il a dĂ©clarĂ© avoir une pâtisserie Ă la citĂ© Ryad uniquement pour conclure la convention avec la direction gĂ©nĂ©rale des Ĺ“uvres universitaires. Une fois le contrat signĂ©, il s’avĂ©rera que ce fournisseur a un petit local commercial Ă la citĂ© Zouaghi, qui ne rĂ©pond mĂŞme pas aux moindres conditions d’hygiène».
L’on saura lors de ce procès que depuis 2008, la direction de la citĂ© universitaire a envoyĂ© plusieurs rapports Ă celle des Ĺ“uvres universitaires portant sur la mauvaise qualitĂ© du produit fourni par le pâtissier.