Intoxication au monoxyde de carbone: Neuf décès en trois jours

Intoxication au monoxyde de carbone: Neuf décès en trois jours

Que se passe-t-il? Où et quelles sont les failles? C’est ce type de questions que ne cesse de se poser un grand nombre de citoyens, sachant que personne n’est à l’abri, même en prenant toutes les précautions possibles.

Comme à chaque hiver, les services de la Protection civile recensent des dizaines de décès par asphyxie au monoxyde de carbone, ce gaz qui tue! La situation inquiète. Le bilan se fait d’année en année encore plus lourd.

Que se passe-t-il? Où et quelles sont les failles? C’est ce type de questions que ne cesse de se poser un grand nombre de citoyens, sachant que personne n’est à l’abri, même en prenant toutes les précautions possibles.

En trois jours, neuf personnes ont trouvé la mort dans plusieurs wilayas, intoxiquées par des fuites de monoxyde de carbone, a indiqué la Protection civile. Par ailleurs, les mêmes services font état du décès de 31 personnes de la même façon, tandis que 224 autres ont été secourues après inhalation de ce gaz. Pour répondre aux questions posées plus haut, la Protection civile impute ces pertes humaines aux «erreurs de prévention, à l’absence d’une bonne aération, mais encore, à la mauvaise utilisation de certains appareils». De ce fait, elle appelle la population à redoubler de vigilance pour éviter le pire. Les services de la Protection civile, rappellent dans ce contexte le dispositif de sécurité à respecter pour éviter des accidents dramatiques et insistent sur la nécessité de «laisser ouvertes les prise d’air du logement lors de l’utilisation des appareils de chauffage et d’aérer au moins 10 minutes par jour, les pièces occupées, au moment de l’utilisation des dispositifs de chauffage».

«Tout utilisateur de ces appareils est tenu, par ailleurs, de les entretenir et les régler régulièrement par un professionnel, de ne pas les utiliser dans des pièces dépourvues d’aérations, et de ne pas se servir de moyens de chauffage traditionnels tels que «Tabouna» ou d’appareils de cuisson pour se réchauffer», insiste la Protection civile. Il faut tout de même souligner que même si ce dispositif de sécurité doit devenir un rituel, on ne peut exclure que le problème peut se situer au niveau de la qualité de ces appareils à combustion. Bien que les modèles de chauffe-eau, de chauffage et autres soient variés et pas moins «sophistiqués», il demeure le fait que l’on constate qu’une bonne partie se retrouve défectueuse. Alors que beaucoup jugent que la qualité de ces appareils est discutable», le ministère du Commerce a de son côté tenu à affirmer récemment que «les appareils de chauffage à gaz commercialisés sur le marché national «sont conformes aux exigences de sécurité». D’ailleurs, en 2017, les services du même département avaient relevé que 6% des produits contrôlés étaient non conformes, contre 61% en 2014 et 85% en 2013.

Par ailleurs, si l’on se fie à la météo pour les prochains jours, la baisse des températures induira forcément une utilisation massive de ces appareils-là. L’heure est donc à la vigilance!