Yazid Alilat
Or, sur la non-conformité des appareils de chauffage à gaz par exemple, le directeur général du contrôle économique et de la répression des fraudes auprès du ministère du Commerce, M. Abderrahmane Benhazil, avait affirmé à l’APS le 9 janvier dernier que les appareils de chauffage à gaz présents sur le marché national «sont conformes aux exigences de sécurité», «les décès par inhalation du monoxyde de carbone sont dus à des problèmes d’installation et d’entretien». A l’exception de deux appareils, tous les autres «ont été jugés conformes aux exigences de sécurité» telles que définies par l’arrêté ministériel de 2016 fixant les exigences de sécurité pour les appareils à gaz combustible domestiques, a-t-il soutenu.
Le représentant du ministère du Commerce a ajouté que grâce au «dispositif de contrôle maintenu d’année en année, nous avons pu régler de manière définitive la question de non-conformité des appareils de chauffage, aussi bien pour les produits locaux que les produits importés». «Le phénomène de non-conformité de ces appareils a été fortement réduit depuis 2016». Les contrôles de conformité de ces appareils de chauffage s’effectuent sur 18 paramètres dont la capacité d’adaptation de l’appareil aux différents types de gaz, la robustesse du produit, l’étanchéité du circuit du gaz au niveau de l’appareil, les injecteurs et les organes de préréglage, le dispositif d’allumage et la régulation de la pression ainsi que la présence d’une notice d’utilisation et d’entretien.
Par ailleurs, pour prévenir ce type d’incidents, «nous effectuons régulièrement des campagnes de sensibilisation sur les dangers du gaz et du monoxyde de carbone», précise M. Selmi. «Un réseau de distribution du gaz de 120.000 km et 5,6 millions de clients à l’échelle nationale, alors que le taux de couverture est de 60%», a-t-il relevé. En 2018, Sonelgaz a réalisé «3.000 km de réseau et raccordé près de 316.000 nouveaux clients», indique-t-il. «Sonelgaz accorde une grande importance à l’exploitation du gaz».
Sur l’efficacité du réseau, M. Selmi a indiqué qu’il y a périodiquement des entretiens et des contrôles «pour détecter les fuites sur le réseau extérieur et sur les réseaux intérieur des clients. Il y a aussi le contrôle de l’aération et le certificat de conformité des travaux des installateurs. On contrôle leur travail avec des vérifications sous forme d’essais techniques». Par ailleurs, il a expliqué que «chaque année, il y a des opérations de qualification des milliers d’entreprises intervenant sur les réseaux électrique et gazier». «La campagne de sensibilisation contre les dangers du monoxyde de carbone débute en septembre avec la rentrée scolaire et prend fin en mars dans les écoles pour sensibiliser les élèves, dans les mosquées également, les centres de formation professionnelle».
Pour autant, M. Selmi a cité d’autres causes des incidents domestiques mortels dus à l’inhalation du monoxyde de carbone, dont «des travaux sur le réseau intérieur du gaz sans que les services de la maintenance de Sonelgaz ne soient avisés, notamment les changements opérés sur le réseau domestique. Et là, il y a transformation du réseau, donc il faut qu’il y ait un certificat de qualité de l’artisan».