Le Président directeur général de Sonatrach, Amine Mazouzi, a accordé, samedi à Alger, à l’APS une interview, dont voici le texte intégral :
1- Lors d’une rencontre, après votre nomination, avec les cadres du secteur de l’énergie, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait assuré que Sonatrach allait avoir une autonomie de gestion et qu’elle n’aura plus à subir l’ingérence du politique dans la prise des décisions techniques. Cette directive s’est-t-elle vérifiée sur le terrain pour empêcher toute interférence dans votre prise de décision pour mener à bien vos projets ?
Sonatrach est une Société Par Actions régie par la législation en vigueur et gérée par ses organes sociaux qui sont l’Assemblée Générale, le Conseil d’Administration et le Président Directeur Général. A ce titre, je rappelle que l’organisation, les règles de fonctionnement ainsi que les attributions et responsabilités de gestion et d’administration de tous ses organes sociaux sont clairement définies dans les textes et statuts de la société.
Aussi, je dois dire que les orientations de Monsieur le Premier Ministre que vous évoquez convergent dans cet esprit et confirment l’intérêt et la confiance qu’accordent les pouvoirs publics à Sonatrach, société qui joue un rôle important dans l’économie de notre pays.
Ainsi, tous les efforts engagés par le management de la société sont également concentrés à renforcer l’implication des organes sociaux de l’entreprise et de ses filiales pour une meilleure concertation autour des décisions importantes. La concertation et les échanges d’avis représentent des garanties à la bonne gestion des dossiers en cours.
La prochaine conférence des cadres, prévue courant septembre à Hassi Messaoud, a pour objectifs principaux de débattre sur les questions principales liées à l’efficacité et à l’efficience dans la gestion de l’ensemble de nos activités et l’élaboration de plans d’actions de mise à niveau s’inscrivant naturellement dans les orientations du Premier ministre.
Ces débats seront axés sur les effets conjugués de l’ouverture des marchés à la concurrence, de la complexité accrue des systèmes d’exploitation et de la multiplicité des sources et moyens d’informations qui imposent aux entreprises une vigilance constante dans les défis à relever.
Pour une adaptation permanente aux évolutions qui en découlent, ceci implique une mise à niveau de tous les instruments de gestion pour une mise en conformité des produits et services aux normes et standards nationaux et internationaux. La performance et l’amélioration continues restent des atouts fiables dans l’atteinte des objectifs fixés et, par conséquent, des buts stratégiques de la société.
2- Quels sont les dossiers auxquels vous allez accorder la priorité pour renforcer Sonatrach?
Les hydrocarbures sont la source majeure de revenus pour notre pays, Pour soutenir la croissance économique du pays, nous sommes engagés résolument à augmenter, de manière significative, nos réserves en hydrocarbures et augmenter naturellement les niveaux de production pour assurer de façon permanente la couverture des besoins nationaux et exporter les excédents. De même que nous veillerons à préserver les économies attendues.
La première priorité s’inscrit dans une vision prospective que nous nous sommes fixée, à savoir le soutien de l’effort d’exploration pour assurer non seulement la sécurité d’approvisionnement national à très long terme mais aussi pour renforcer le rôle de l’Algérie en tant qu’acteur principal du commerce international de l’énergie. Un intérêt particulier est donc accordé à l’activité recherche en vue de renouveler et de mobiliser les réserves d’hydrocarbures, en mettant l’accent sur l’utilisation de nouvelles techniques et technologies.
Un programme d’évaluation et de délinéation est en cours d’exécution pour mettre à jour le potentiel de notre portefeuille de découvertes en constante évolution.
Nous allons accélérer le développement de ces réserves, en tirant le meilleur avantage de l’infrastructure existante, pour optimiser notamment les coûts de développement et générer le maximum de valeur ajoutée.
Rappelons que le renouvellement des réserves ne dépend pas des seules nouvelles découvertes, mais également des réévaluations opérées sur les réserves de gisements connus. Aujourd’hui, la réévaluation assure plus des deux tiers du renouvellement annuel des réserves nationales. Cet accroissement proviendra de la réalisation de nouveaux forages et de la mise en œuvre de modes plus performants de récupération.
Aussi, une attention particulière sera portée à l’optimisation des grands gisements de Hassi Messaoud et de Hassi R’Mel qui recèlent d’importantes réserves d’hydrocarbures. Nous allons donc engager un important programme afin d’améliorer la récupération de ces gisements et également augmenter le niveau de production et de nos réserves.
Les efforts consentis et renforcés par l’Activité Amont vont permettre d’augmenter sensiblement nos capacités de production gazière. Au cours de l’année 2016, Sonatrach mettra sur le marché un volume important supplémentaire de gaz et des quantités aussi importantes de condensat et de pétrole brut. A partir de 2017, de nouveaux gisements seront mis en service progressivement et apporteront des quantités importantes de gaz naturel et de pétrole brut.
Par ailleurs, des initiatives de réduction et d’optimisation des coûts sont également en cours de mise en œuvre. La recherche et la mise en œuvre de nouvelles solutions pour réduire les coûts se feront en maintenant nos standards de qualité technique à aligner sur les normes internationales, de préservation de la santé, de la sécurité et de l’environnement. A ce sujet, des investissements sont programmés pour réduire voire supprimer tous les composants nocifs aussi bien en amont qu’en aval de l’industrie pétrolière tels le soufre dans le diesel, et les aromatiques et benzène dans les essences.
Bien entendu, les efforts d’accroissement des réserves et d’augmentation de la production seront accompagnés par le développement des infrastructures de transport et des activités de transformation et de commercialisation des hydrocarbures.
Dans cette optique, il y a lieu de rappeler que le programme de développement de l’industrie du raffinage a été initié dans le but de répondre en priorité aux besoins de la consommation en carburants du marché national.
Pour cela Sonatrach a, dans une première phase, mis en œuvre un programme d’investissements de grande envergure pour les raffineries de Skikda, d’Arzew et d’Alger permettant :
– de sauvegarder la capacité actuelle de raffinage (sécurité et pérennité d’exploitation sur les 30 prochaines années,)
– de disposer d’une augmentation de capacité de traitement de brut de près de 4 millions de tonnes supplémentaires à la faveur d’opération de dégoulottage,
– de produire, dans une première phase, des carburants essences et, dans une seconde phase, le diesel, aux normes européennes,
– de disposer d’une chaîne de production des aromatiques (benzène et paraxylène) à forte valeur ajoutée à l’exportation, et qui permettra d’initier des projets pétrochimiques en aval du raffinage.
A ce titre, une précision s’impose: le programme de rénovation a été décliné en premier lieu sur la raffinerie d’Arzew, ensuite celle de Skikda, (plus grand pourvoyeur du marché en raison de l’importance de sa capacité), d’Alger, qui est en cours de mise en œuvre, et suivra celle de Hassi Messaoud
J’ai également instruit les responsables de l’activité aval sur la question de la raffinerie d’Alger, afin de déployer tous les moyens pour l’achèvement du projet et procéder à sa mise en service dans les meilleurs délais.
Par ailleurs, nous comptons lancer une extension de la raffinerie de Skikda par la construction d’une usine d’hydrocraquage des résidus du raffinage qui permettra une production supplémentaire de 2,6 millions de tonnes par an de gas-oil. Ce procédé augmentera, de toute évidence, la valeur ajoutée que nous réalisons sur les activités Aval.
Il en est de même pour la production des essences. Les raffineries disposent de quantités appréciables de naphta qui sert de charge pour la fabrication des essences et cela nous permettra également une quantité supplémentaire de près de 4 millions de tonnes par an.
Par ailleurs, il est inscrit un programme de réalisation de trois nouvelles raffineries. Leur entrée en production est fixée au premier semestre de 2020, pour générer des quantités de 3,7 millions de tonnes d’essences et 9 millions de tonnes de gasoil. Ces infrastructures mettront fin au déficit actuel en matière de carburants et permettra même de dégager des quantités excédentaires destinées à l’exportation.
Le programme de cette activité pétrochimique sera poursuivi avec une rationalisation des ressources et une attention particulière pour les projets les plus valorisants et dégageant une rentabilité économique des investissements qui seront consentis.
Les facteurs clés de la réussite dans l’atteinte de nos objectifs sont indéniablement les efforts et les règles que nous nous imposons et, qui plus est, dans une conjoncture particulière, et cela principalement dans la qualité des biens et services attendus de nos fournisseurs et la satisfaction de nos clients.
Dans tous les cas de figure, l’accent est mis particulièrement sur les trois facteurs que sont le respect des délais, la qualité et les coûts aussi bien dans les activités d’exploitation que les projets en phase de développement. Ceci implique des défis à relever essentiellement dans
§ La Technologie:La mise à niveau technologique est au cœur de notre industrie et constitue un avantage compétitif majeur.
§ L’efficacité et la rigueur dans l’exécution des projets :Dans un contexte de baisse des prix des hydrocarbures, la rentabilité à court et moyen termes des projets revêt une importance capitale.
§ Professionnalisme et performance des équipes:Toute démarche d’entreprise repose en premier lieu sur le facteur humain. J’accorde la priorité à garantir les conditions nécessaires au développement de notre ressource humaine pour lui permettre de relever les défis qui nous attendent. Un système adéquat de gestion des carrières, la formation, la préparation de la relève, le cadre de travail constituent des leviers principaux pour lesquels nous accordons une priorité absolue.
§ La préservation de la santé et la sécurité de nos travailleurs, de l’intégrité de l’outil de production et du patrimoine de l’entreprise ainsi que la protection de l’environnement :Les efforts que nous allons déployer devront se faire dans le strict respect des règles liées à la préservation de la santé, de la sécurité et de l’environnement.
3- Vous avez évoqué le facteur humain. Pouvez-vous nous dire, avec plus de détails, quelles sont vos actions prioritaires ?
Pour réaliser ces objectifs, nous sommes tout à fait conscients que notre principal atout est et restera toujours notre capacité à mobiliser et à motiver une ressource humaine forte et toujours prête à relever les défis. C’est pour cela que j’accorde une grande priorité à notre ressource humaine pour la mettre dans les meilleures conditions de travail et d’épanouissement afin qu’elle atteigne les niveaux d’excellence requis.
A cet effet, je peux dès à présent vous annoncer quelques actions prioritaires sur lesquelles nous travaillons pour atteindre cet objectif :
§ En matièred’emploi, nous mettrons en place un dispositif pour attirer les meilleurs talents et améliorer l’efficience du processus de recrutement. Il s’agira également d’impulser la mobilité interne au niveau de l’entreprise, d’avoir une visibilité sur leur évolution professionnelle et répondre ainsi à leurs aspirations
§ En matière de formation, nous travaillerons sur quatre axes stratégiques prioritaires :
· la formation ciblée et alignée aux objectifs stratégiques de Sonatrach. Elle vise principalement à améliorer et compléter les compétences de nos ingénieurs et techniciens, principalement ceux exerçant dans les métiers de base, et ce, pour maîtriser la déperdition des compétences dans les métiers clés.
· le développement du leadership et des capacités managériales des responsables de Sonatrach à tous les niveaux, et ce, en adéquation avec les exigences du contexte en matière d’efficacité et de performance. Il constituera un réceptacle pour la capitalisation des bonnes pratiques et du retour d’expérience.
· le renforcement des relations de partenariat avec les universités et les grandes écoles pour créer des passerelles en matière de parrainage, de recherche, de recrutement et d’adaptation des programmes de formation universitaires aux besoins de l’industrie des hydrocarbures. En matière de gestion des carrières, nous accordons la priorité à la modernisation des dispositifs d’évaluation des compétences et des performances individuelles et collectives.
L’objectif est d’assurer des possibilités de progressions professionnelles plus motivantes. Ceci permettra à Sonatrach d’attirer les meilleures compétences et de les fidéliser.
Dans le même ordre, nous allons axer nos efforts sur la mise en œuvre du processus de préparation de la relève pour tous les postes clés afin de garantir la capitalisation des savoir-faire.
En matière de climat social, Sonatrach s’engage à maintenir ses traditions de dialogue et de concertation dans la transparence et dans l’intérêt commun des employés et de la société.
4- En matière d’investissements, le groupe va-t-il maintenir ses objectifs fixés dans son plan à moyen terme dans un contexte de contraction des recettes pétrolières ? Si Sonatrach devait reporter certains investissements, quels sont les projets qui seront concernés ?
Comme vous le savez, après plusieurs années de relative stabilité autour d’un prix supérieur à 100 dollars le baril, les prix du pétrole ont fortement baissé depuis le second semestre 2014.
Cette baisse est certes importante, mais elle n’est pas sans précédent dans notre secteur d’activité. Depuis les années 1980, il y a eu d’autres épisodes au cours desquels les prix du pétrole ont baissé fortement en moins d’un semestre.
La gestion de l’incertitude fait partie de notre activité marquée par des situations fréquentes de volatilité de prix des hydrocarbures.
Ces changements cycliques impactent certes la dynamique du court et moyen termes du marché pétrolier, mais ils n’auront probablement pas d’influence sur la trajectoire à long terme du secteur énergétique.
La demande est soutenue par la croissance de la population mondiale, l’amélioration constante du niveau de vie et l’utilisation croissante de technologies dépendantes de l’énergie. Le monde aura toujours besoin de plus de gaz et de pétrole pour satisfaire la demande énergétique.
Nous avons appris qu’en période de turbulences, grâce à l’excellence, à l’engagement et à la détermination de nos équipes opérationnelles, nous pouvons adapter et améliorer notre façon de faire pour assurer notre rentabilité, voire l’augmenter.
L’industrie pétrolière s’est développée avec une logique de long terme et a su faire face avec succès aux ralentissements cycliques.
Sonatrach se doit, naturellement, d’anticiper et de préparer la reprise tout en maintenant son effort d’investissement dans les grands projets stratégiques et structurants de long terme, d’intérêt national, que cela soit au niveau de l’Amont (exploration, délinéation, développement et exploitation des gisements), dans l’Aval (raffinage, liquéfaction et distribution) ou dans le transport par canalisation.
Nous accorderons une attention particulière à la dimension économique et à la stratégie de réalisation de nos projets, dès la phase de conception.
La priorité sera donnée aux projets les plus rentables économiquement dans toute décision d’investissement.
5- En matière de pétrole, le rapport 2015 de British Petroleum sur les statistiques énergétiques mondiales fait état d’une stabilité depuis 2005 des réserves algériennes de brut à 12,2 milliards de barils. Comment Sonatrach compte augmenter ces réserves ainsi que la production dans un contexte de manque d’engouement des groupes étrangers pour l’investissement dans le domaine minier algérien?
Nous réalisons en permanence de nouvelles découvertes d’hydrocarbures qui s’ajoutent à nos réserves, même si elles ne sont pas reportées dans les statistiques des agences de reporting internationales. Nous avons consenti des investissements importants dans l’exploration qui nous ont permis d’augmenter le nombre annuel moyen de découvertes réalisées qu’il faudra aujourd’hui valoriser.
Cet objectif de renouvellement et d’augmentation des réserves sera maintenu par un effort et une stratégie d’exploration permettant de mobiliser des réserves à court terme, tout en continuant d’explorer des zones du domaine minier algérien encore sous-exploré.
Nous allons également axer nos efforts autour du développement et de l’exploitation des gisements par l’utilisation de techniques et technologies adéquates pour augmenter le taux de récupération des gisements matures, mais aussi pour optimiser le développement des nouveaux projets.
A cet effet, il sera fait appel, en priorité, à l’expertise interne nationale et, au besoin, à celle disponible sur le marché international.
6- Le groupe travaille pour réduire le coût des projets de réalisation d’infrastructures énergétiques confiés à des entreprises étrangères. Privilégiez-vous la consultation sélective dans la passation de marchés pour pouvoir imposer vos prix?
L’industrie pétrolière est une industrie à la fois onéreuse, capitalistique et de long terme. A ce titre, les montants des engagements financiers sont consentis en contrepartie de nos acquisitions de biens et de services
Je dois préciser que l’appel à concurrence ouvert constitue la règle générale. Cependant et à l’instar des sociétés pétrolières internationales, nous adoptons des stratégies contractuelles propres à chacun de nos marchés. Les paramètres de sélection fixés tiennent compte de l’envergure, de la spécificité et de la complexité de chaque marché.
Dans un souci d’intégration, à terme, des capacités nationales de fabrication, nous nous sommes engagés à impliquer, d’une manière effective et tangible, l’outil national dans l’exécution de notre programme d’investissements sur toute la chaîne des hydrocarbures. Nous allons confier la réalisation de plusieurs de nos projets structurants à des compagnies algériennes dans le respect des procédures qui régissent la passation des marchés publics.
7- L’extension des capacités de raffinage du groupe sera-t-elle au rendez-vous?
Le programme de développement du raffinage est stratégique et nous déploierons les moyens nécessaires et indispensables pour le réaliser dans les délais les pus courts possibles.
Comme précisé précédemment, si le programme de réhabilitation des raffineries existantes a permis, d’ores et déjà, de réduire sensiblement la facture d’importation, la priorité concerne les projets qui permettent de réduire davantage et, à terme, de supprimer l’importation du diesel et des essences.
Des dispositions sont prises pour réaliser rapidement les projets de valorisation des
Sous-produits existants, à savoir le traitement du fuel exporté pour la production de 2,6 millions de tonnes de diesel supplémentaire et le traitement du naphta exporté pour la production de 4 millions de tonnes d’essence.
Ces projets entreraient en production avant 2018 et les raffineries nouvelles au premier semestre 2020.
Il demeure, bien entendu, que les projets d’infrastructures de distribution induits par la mise en œuvre de ces raffineries seront également mis en œuvre pour assurer la distribution des produits raffinés sur tout le territoire national.
De même qu’il est prévu une extension appréciable des capacités de stockage notamment dans les pôles de grande consommation et éviter une rupture d’approvisionnement en raison des capacités de stockage insuffisantes
Il y a lieu de rappeler que la croissance importante de la demande en carburants a surpris tous les prévisionnistes et elle est à voir sur plusieurs angles qui sont pour l’essentiel :
– L’accroissement considérable du parc automobile
– La reprise de la consommation en Algérie du fait du regain des activités économiques et de l’amélioration des conditions sécuritaires qui donnent aux populations une plus grande mobilité,
– Les consommateurs privilégient les déplacements par route au détriment des autres moyens de transport
– Le niveau très modéré des prix à la pompe, qui n’ont pas connu d’augmentation, contrairement aux autres produits de consommation courante.
Ceci nous interpelle à plus d’un titre pour que tous les moyens soient mis en œuvre pour accélérer la réalisation de tous les projets de raffinage, de stockage et de distribution à l’effet d’augmenter la production nationale, valoriser au mieux tous les sous-produits issus du raffinage et surtout assurer l’approvisionnement du marché à tous les niveaux.
Un suivi rigoureux est accordé dans la mise en œuvre de ce programme d’investissements.
(Par Nacera RABIA)