Interview d’Owen Lagadec, fondateur et PDG de iKlax

Interview d’Owen Lagadec, fondateur et PDG de iKlax

Les audiophiles ont déjà certainement eu vent du « nouveau » format iKlax. Un format permettant de séparer les différentes pistes d’un morceau.

Pour quoi faire ? Et bien, par exemple, pour ne garder que la voix et la gratte de votre chanteur favori, et ainsi vous délecter de la version acoustique d’un morceau.

Ou bien encore pour avoir le droit d’écouter les différents arrangements prévus par le compositeur d’une chanson, mais supprimés de la version finale du morceau…

Enfin, toujours est-il que le format iKlax a débarqué depuis peu sur iPhone.

Et depuis ce matin, vous pouvez apercevoir une application nommée Remix David Bowie – Space Oddity sur l’AppStore.

Qui comme son nom l’indique, vous permet de vous « amuser » a bricoler le morceau Space Oddity.

C’est encore flou pour vous ? Bien, sachez qu’on a interviewé Owen Lagadec, le fondateur et PDG de la société iKlax, histoire de vous permette d’y voir plus clair !

JDG : Pouvez vous présenter rapidement votre concept à nos lecteurs ?

Owen Lagadec : iKlax est un format audio multipistes. J’insiste là dessus : c’est un format audio, un vrai format de fichier.

Un format informatique qui contient plusieurs info, notamment les pistes. L’utilisateur découvre un fichier évolutif, qu’il peut manipuler.

Bon par contre, on ne peut pas extraire les pistes comme ProTools.

Mais grâce à ce système, l’artiste peut offrir des données complémentaires qu’il n’aurait pas pu offrir habituellement, comme des règles de lecture.

Pour vous donner un exemple, l’artiste peut avoir en stock 3 versions d’un solo guitare, et les proposer au sein d’un format iKlax.

Ce qui permet à l’auditeur de remixer les pistes, d’obtenir plusieurs arrangements.

Jusqu’à aujourd’hui, la technologie ne permettait pas d’offrir une telle expérience d’écoute.

JDG : Comment vous est venue l’idée de ce concept ?

OL : C’est en fait parce que je suis compositeur et musicien, ça vient d’une frustration personnelle.

Quand je compose, j’ai parfois plusieures idées. Quand je dis plusieures idées, je pense à plusieurs arrangements, pas différents remixs.

Par exemple, 3 arragements de guitare ou de piano. Et jusqu’à présent, pour proposer plusieurs arrangements, il fallait plusieurs MP3.

Une version par fichier. Où il fallait attendre qu’un artiste réedite son album pour avoir droit à ces version alternatives…

En fait, le format iKlax permet aux auditeurs de proposer les idées qu’on a pu avoir lors de la composition, mais qu’on aurait pas mis par défaut.

JDG : Quel bilan pouvez vous tirer depuis le lancement des applications iPhone utilisant iKlax ?

OL : On a pu dénombrer plus de 30 000 téléchargements depuis début mai, avec le lancement de l’application Bob Sinclar.

Et pour parler justement du player iKlax pour iPhone, on peut dire qu’il correspond totalement à nos attentes.

Les possibilités tactiles du mobile permettent exactement l’utilisation du concept telle qu’on l’avait pensée dès le départ.

JDG : Avez vous prévu des évolutions futures pour la version iPhone de votre logiciel ?

OL : En septembre, il n’y aura plus qu’une seule appli sur iPhone à partir de laquelle on pourra lire tous les fichiers iKlax qu’on a acheté.

Aujourd’hui, on a une appli pour chaque artiste. L’idée sur le longue terme est d’avoir une seule application ou on pourra acheter des fichiers iKlax et les lire directement.

Pour ce qui est des évolution prévue, la MàJ du player prévue en septembre permettra d’enregistrer son mix pour l’utiliser en tant que sonnerie de téléphone.

On pourra aussi générer les fichiers MP3 des fichiers mixés (à condition que l’artistre l’autorise)

Ah, et pendant qu’on y est, l’application que vous voyez sur iPhone est déjà compatible Windows Mobile, Symbian, Android. On l’a déjà conçue en multi plate-forme.

JDG : Quels sont les prochains artistes qui utiliseront votre concept ?

OL : Notre mission finale n’est pas de fournir des fichiers iKlax, mais on doit pour l’instant amorcer la pompe.

On fournit la technologie, pas le contenu. En attendant, on devrait travailler avec quelques artistes de la scène électro Anglaise, charmés par le concept.

Après, à l’heure actuelle, les artistes ayant généré des fichiers iKlax sont pour la plupart des artistes amateurs.

JDG : Merci d’avoir pris le temps de répondre à nos questions !