Intervention militaire en Libye,Entre adhésion, rejet et neutralité

Intervention militaire en Libye,Entre adhésion, rejet et neutralité

Les positions de certains pays quant à une intervention militaire contre les forces de Kadhafi sont mitigées. Elles vont du soutien au refus catégorique : pour l’Inde, il s’agit d’ingérence.

La Grèce et la Pologne se disent prêtes à aider. La Norvège, quant à elle, prendra part alors que la Turquie s’y oppose. L’Egypte a confirmé qu’elle ne prendra pas part contrairement au Qatar et aux Emirats arabes unis qui ont déclaré leurs participations.

La Turquie opposée

Selon un communiqué du service de presse du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, la résolution onusienne est «contraignante» pour les pays membres, et la Turquie «a dès le début (…) souligné la nécessité d’une légitimité internationale à toute initiative». Ankara a déclaré avoir pris acte de la résolution et a réaffirmé son opposition à une intervention étrangère dans ce pays.

La Grèce prête à aider

Athènes a réclamé un «cessez-le-feu immédiat» en Libye, a indiqué le ministre grec des Affaires étrangères, Dimitris Droutsas.

En outre, «la Grèce est prête à aider en coopération avec ses partenaires et ses alliés pour faire respecter la légitimité internationale», a souligné M. Droutsas. Une source diplomatique a précisé à la presse que la Grèce n’a pas encore décidé sous quelle forme son aide est envisagée.

L’Inde parle d’ingérence

Le Premier ministre indien, Manmohan Singh a souhaité voir les citoyens d’Afrique du Nord et du Moyen Orient prendre leurs propres décisions «en dehors d’une ingérence extérieure». «Le désir de davantage de liberté et (le désir) des citoyens de décider de leur propre avenir est universel», a-t-il déclaré, ajoutant qu’«il s’agit de décisions que les pays et les citoyens doivent prendre eux-mêmes, en dehors d’une ingérence extérieure ou d’une contrainte».

La Pologne se dit prête à aider

Varsovie a exclu toute participation à une force de frappe en Libye, cependant elle a exprimé sa disposition à offrir son aide logistique, a déclaré le ministre polonais de la Défense, Bogdan Klich.

«Nous avons décidé mercredi avec le président et le Premier ministre que l’engagement de la Pologne dans une force de frappe (contre la Libye) était exclu», a-t-il précisé. Toutefois, «nous sommes prêts à aider avec nos avions de transport. Nos capacités nous permettent de détacher une partie de nos forces et de nos moyens pour l’aide humanitaire», a-t-il dit.

La Norvège contribuera à l’opération

La ministre norvégienne de la Défense, Grete Faremo, a déclaré que son pays prendra part à des opérations militaires. « Nous sommes décidés à contribuer à l’opération. Mais il est trop tôt pour dire de quelle façon », déclare la ministre. Selon la ministre norvégienne, l’envoi d’avions de combat F-16 norvégiens «est une possibilité. Mais une grande opération humanitaire va également être mise en place qui rend d’actualité l’envoi d’avions de transport».

L’Egypte ne participera pas

L’Egypte a confirmé qu’elle ne prendra pas part à une action militaire en Libye.

Selon un porte parole du ministère égyptien des affaires étrangères, l’Egypte «ne prendra pas part à une intervention militaire en Libye».

Le Qatar et les Emirats arabes prendront part

Le Qatar et les Emirats arabes unis prendront part aux opérations militaires, a affirmé un diplomate onusien. «Il y aura la participation du Qatar et des Emirats arabes unis. Cela a été confirmé au Conseil de sécurité», a souligné ce diplomate.

Par : Ahmed Bouaraba