Barack Obama a marqué des points dans sa campagne visant à convaincre le Congrès du bien-fondé d’une intervention en Syrie. La commission des Affaires étrangères du Sénat américain vient en effet d’approuver son projet de frappes militaires.
Le Congrès américain n’a pas encore approuvé le projet de frappes punitives contre le Syrie, mais c’est une manche décisive en ce sens que Barack Obama vient de remporter. La commission des Affaires étrangères du Sénat américain vient en effet d’approuver un projet de frappes militaires contre le régime du président syrien Bachar el-Assad, ouvrant la voie à un débat en plénière dès lundi prochain au Sénat.
Les sénateurs de la commission ont voté par 10 voix contre 7 en faveur d’une intervention « limitée » en Syrie, d’une durée maximale de 60 jours avec la possibilité de la prolonger à 90 jours, sans déploiement de troupes au sol. Un groupe de démocrates et républicains se sont opposés à la mesure.
Obama persuadé que le Congrès va approuver sa résolution
La rentrée parlementaire américaine aura lieu lundi, et chacune des deux chambres du Congrès (la Chambre des représentants à majorité républicaine et le Sénat à majorité démocrate) devrait commencer à débattre cette semaine-là. La version adoptée mercredi par la commission du Sénat précise, comme l’exigeait le républicain John McCain, que la politique officielle des Etats-Unis vise à « changer la dynamique sur le champ de bataille en Syrie ». « Tant que Bachar el-Assad n’est pas persuadé qu’il va perdre, il sera impossible de négocier avec lui un accord pacifique ou son départ du pouvoir », a déclaré John McCain, fervent interventionniste dans le conflit.
Côté Chambre des représentants, plusieurs projets de texte circulaient, mais les dirigeants républicains n’avaient pas encore officialisé de projet de résolution. Les deux chambres devraient vraisemblablement voter des textes différents, qui devront ensuite être harmonisés.
Depuis Stockholm, le président Barack Obama s’est dit persuadé que le Congrès voterait en faveur d’une résolution l’autorisant à frapper le régime Assad. « Je pense que le Congrès l’approuvera parce que (…) si la communauté internationale ne parvient pas à faire respecter certaines règles (…) au fil du temps, le monde deviendra un endroit moins sûr », a-t-il plaidé. L’issue des votes des deux chambres du Congrès reste cependant incertaine, même si Barack Obama a engrangé le soutien clé de son principal adversaire, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner.