L’administration se prépare-t-elle à une manipulation des résultats finals des élections législatives de jeudi prochain ? À en croire le RCD, l’administration se prépare d’ores et déjà à mettre son grain de sel aux résultats de l’élection, mais d’une manière aussi sophistiquée qu’informatisée.
Le parti explique, en effet, dans un communiqué, que l’actuel SG du ministère de l’Intérieur, Hocine Mazouz, animant une “discrète” vidéoconférence à destination des institutions sous tutelle de son ministère et du personnel informatique relevant de chacun de ces échelons dans les 48 wilayas, a présenté le logiciel informatique destiné à recueillir les résultats des élections au soir du jeudi 4 mai.
Rien de grave pour le moment, puisque le ministère n’a fait qu’une initiation du personnel des wilayas au logiciel de gestion des élections, sauf que M. Mazouz, informe le RCD, a, lors de la présentation du logiciel et du système intranet propre à chaque wilaya et des modalités de saisies et de la validation des résultats issus des PV de chaque commune, abordé la problématique liée à des pannes techniques, notamment une probable saturation du réseau. Le représentant du ministère de l’Intérieur veut parer à toute éventualité, notamment une saturation de réseau.
Comme un problème technique peut surgir à tout instant, une défaillance technique doit être solutionnée d’une manière aussi technique. Néanmoins, M. Mazouz a préconisé une toute autre solution. Ainsi, précise le RCD, le SG du ministère de l’Intérieur a souligné que “la wilaya peut, en cas de saturation de réseau, intervenir sur les procès-verbaux”.
Une préconisation qui a fait dire au RCD que “les dépouillements communaux sont soumis à la discrétion de la wilaya”. Autant dire, laisser une marge de manœuvre à l’administration pour agir à sa guise sur les résultats finals. Pour le RCD, il est tout à fait “légitime de lier cette manipulation aux derniers sondages qui font état d’un naufrage des partis gouvernementaux et de leurs satellites”. Le parti poursuit en mettant en garde : “Si cette grossière instrumentalisation n’est pas immédiatement retirée, il faudra que chacun en assume les conséquences.”