La campagne de pêche du thon rouge qui s’ouvre ce mardi pour une durée d’un mois s’annonce prometteuse sur le plan quantitatif. Selon le comité scientifique de la Commission internationale pour la conservation des thonidés (CICTA), le plan de reconstitution de cette espèce mis en place en 2006 porte ses fruits.
Après plusieurs années de stocks historiquement bas, il a constaté une hausse spectaculaire de la biomasse du stock des poissons reproducteurs, que la CICTA estime, dans un bilan prévisionnel rendu public ce dimanche, à 585 000 tonnes, soit quatre fois plus que le volume observé au milieu des années 2000.
Toutefois, la question qui demeure posée est de savoir si cette fructification de la biomasse des thonidés profitera équitablement aux pays du pourtour méditerranéens ? Difficile en tout cas de l’affirmer à priori lorsque l’on tient compte des quotas respectifs dans leur état actuel.
A titre indicatif, dans le cas de l’Algérie, le quota dont le pays bénéficiait annuellement ne connaît une évolution timide comparativement aux pays de la rive nord de la Méditerranée.

Ainsi, l’Algérie a bénéficié d’une augmentation graduelle de son quota qui est passé de 243 tonnes en 2014 à 370 tonnes en 2015 puis à 460 tonnes en 2016 avant d’arriver à 543 tonnes en 2017. Lequel quota représente à peine 2% du Total admissible de captures (Tac).
En revanche, les pays du Bassin méditerranéen relevant de l’Union européenne, eux, bénéficient de quotas beaucoup plus supérieurs. Pour la campagne 2016, qui se poursuivra de ce mardi jusqu’au 24 juin prochain, les pays européens totalisent un quota de plus de 16 000 tonnes. En 2015, leur quota a été de 15 800 tonnes. La France, à elle seule, s’est vue attribuer un quota de 2 970 tonnes en 2015.
En fin, il y a lieu de rappeler que, concernant l’Algérie, la Commission nationale de pêche de thon rouge a retenu 11 thoniers sur les 14 soumissions pour la campagne 2016, a annoncé récemment la Direction des ressources halieutiques auprès du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, sans toutefois, fournir plus de détails sur l’affiliation des attributaires de ce marché.