Interpol diffuse une «notice rouge» pour demander l’arrestation de Kadhafi et de son fils

Interpol diffuse une «notice rouge» pour demander l’arrestation de Kadhafi et de son fils
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Interpol a diffusé une « notice rouge » pour demander à ses 188 pays membres l’arrestation du colonel Mouammar Kadhafi, de son fils Seif al-Islam et de son beau-frère Abdallah al-Senoussi, visés par un mandat d’arrêt international émis par la Cour Penale internationale (CPI). Avant de disparaitre dans la nature, le colonel a vendu un cinquième des réserves en or de la Libye.

Cette notice « va restreindre significativement les possibilités pour ces trois hommes de franchir les frontières et sera un outil important pour aider à leur localisation et leur capture », a estimé dans un communiqué Ronald K. Noble, le secrétaire général de l’organisation policière internationale, basée à Lyon.

Jeudi, le procureur Luis Moreno-Ocampo a demandé à Interpol de délivrer une« notice rouge » contre Kadhafi, qui fait déjà l’objet d’un mandat d’arrêt de la CPI, « pour des crimes contre l’humanité présumés, à savoir meurtre et persécution ».

Le numéro deux du Conseil national de transition (CNT) libyen, Mahmoud Jibril, a averti que la bataille contre Kadhafi n’avait pas encore été gagnée, tandis que l’ultimatum fixé aux troupes de l’ex-leader pour une reddition sans combats expire samedi.

Trois importants fiefs de l’ancien régime -Syrte (360 km à l’est de Tripoli), Sebha (centre) et Bani Walid (170 km au sud-est de Tripoli)- restent aux mains des pro-Kadhafi.

Les troupes loyales au colonel Kadhafi n’ont plus que 24 heures pour déposer les armes, le CNT leur ayant fixé un ultimatum expirant samedi, faute de quoi il décidera d’une offensive militaire.

Outre la chute des dernières poches de résistance, les nouvelles autorités espèrent aussi mettre rapidement la main sur le « Guide » en fuite.

Avant de disparaître, ce dernier a vendu un cinquième des réserves en or du pays, a annoncé jeudi le gouverneur de la banque centrale.

Au fur et à mesure que l’étau se resserre autour de ses derniers bastions, l’introuvable Mouammar Kadhafi ne semble disposer que de deux options: se cacher dans l’immense désert libyen ou fuir vers un pays voisin.

La Libye a des frontières terrestres avec la Tunisie et l’Agérie à l’ouest, le Niger et le Tchad au sud, et l’Egypte et le Soudan à l’est.

Le Niger, où plusieurs proches du leader ont trouvé refuge, a nié la présence Kadhafi en personne sur son territoire, tandis que le Tchad a estimé que l’ex-dirigeant libyen « évitera » de franchir la frontière tchadienne, en raison de la présence militaire française dans le pays.

Un proche de Mouammar Kadhafi, le général libyen Khouildi Hamidi, qui s’est vu interdire de quitter la Tunisie mercredi, devra comparaître devant la justice le 13 septembre pour entrée illégale sur le territoire et son passeport a été confisqué, a indiqué une source judiciaire.

L’Otan, qui poursuit ses frappes aériennes mais avec une cadence beaucoup plus faible, poursuivra ses opérations « tant que subsistera une menace » des forces loyales à Kadhafi, a réaffirmé jeudi le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Anders Fogh Rasmussen.