Interpellé sur son passé politique, Ahmed Benbitour : «J’étais au service de l’Etat, pas du pouvoir»

Interpellé sur son passé politique, Ahmed Benbitour : «J’étais au service de l’Etat, pas du pouvoir»

Le candidat déclaré à l’élection présidentielle, Ahmed Benbitour, qui devait essentiellement s’exprimer lors de son passage mardi soir à l’espace  » mille et une news « , sur la crise de l’élite algérienne, a surtout essayé de faire la promotion de sa candidature devant une assistance peu convaincue par son discours, trop contradictoire selon certains.

Un état de fait qui a, à plusieurs reprises, fait sortir l’ex-premier ministre, Ahmed Benbitour, de ses gonds surtout sur la question de son passé  » d’homme du pouvoir  » qu’il réfutera en perdant son sang froid.

Interpellé en effet, sur son passage au sein de ce même pouvoir qu’il a servi et qu’il n’hésitera pas aujourd’hui à qualifier de corrompu, Ahmed Benbitour, tente d’expliquer : « je n’étais pas un homme au service du pouvoir mais un homme au service de l’Etat.

J’ai assumé des responsabilités au service de l’Etat « , dirat- il en réponse à un jeune militant des droits de l’Homme qui lui disait :  » quand vous étiez dans le système vous ne cessez pas de dire que tout va à merveille dans le pays et maintenant qu’on vous a éjecté vous dites que le système est pourri et corrompu « , Il perdra son sang froid lorsque le militant insistait sur cet état de fait, alors qu’un autre lui faisait remarquer qu’il a essayé de bâtir son « image » et sa carrière d’opposant sur un fait à savoir sa démission de l’année 2000 du poste de chef de gouvernement :

« Il faut apprendre à parler avant de poser des questions « , s’est-il emporté. L’autre  » point de discorde  » auquel Benbitour n’a pas apporté de réponse convaincante, concerne sa position sur le 4ème mandat et la révision de la constitution.

Il avait en effet affirmé :  » Non à un quatrième mandat. Non à la révision de la Constitution  » avant qu’un intervenant l’interpelle :  » Comment voulez-vous empêcher un quatrième mandat si la Constitution actuelle consacre des mandats ouverts ? « . Benbitour, peu convaincant précisera : « j’ai dit je suis contre un quatrième mandat. Je n’ai pas dit il faut empêcher un quatrième mandat « .

Pour l’officialisation de Tamazight, le candidat à la présidentielle plaide pour l’organisation d’un référendum populaire, une question sur laquelle, il a également été attaqué avant qu’il n’explique que la voie référendaire est la seule possible pour la promotion de la langue qu’il faut d’abord selon lui, promouvoir dans toutes les régions d’Algérie.

Le candidat à la candidature qui espérait une  » certaine sympathie « , en critiquant vertement  » le système « , n’a pas oublié dans son offensive, les partis politiques auquels selon lui, ce même système a  » injecté des virus « .

Comment compte-t-il alors mener campagne en l’absence du soutien de ces derniers ? La trouvaille de Benbitour pour parvenir à ses fins à travers son programme qu’il qualifie d’objectif pour une Algérie de « paix, de justice et de prospérité », basé sur la refondation de l’Etat, de l’école ou encore de l’économie à travers 15 pôles régionaux de développement. Pour y parvenir, le candidat compte sur « des personnalités d’appui » capables « d’éduquer les gens « .

Pour lui, ce sont là de  » nouveaux instruments de mobilisation « , autour de son programme, dont l’objectif est de réaliser le changement pacifique qui est aussi  » dans l’intérêt des tenants du pouvoir « . 2014 est pour lui  » une porte ouverte  » vers ce changement.

S. A. M.