Non encore fixés sur leur avenir, les responsables de l’entreprise algérienne privée Eepad, fournisseur de services Internet, attendent toujours une réponse aux propositions faites au ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
Selon nos sources, les responsables de l’Eepad ont soumis trois propositions au ministère dans la perspective de la relance de leurs activités.
Parmi ces propositions nos sources citent le paiement sur la base d’un échéancier et le partenariat public-privé. Nos interlocuteurs indiquent que les propositions sont actuellement à l’étude par des experts d’Algérie Télécom.
Le ministre de la Poste, Moussa Benhamadi, interrogé en juillet dernier, a indiqué que le dossier de l’Eepad sera examiné par le conseil d’administration d’Algérie Télécom pour décider de la reprise ou non de l’Eepad, avait-il indiqué. M. Benhamadi avait estimé par ailleurs inacceptable le fait que le conseil d’administration de l’autorité de régulation des télécommunications n’ait pas siégé depuis plus d’un mois, et avait assuré qu’un nouveau conseil sera mis en place.
Il y a lieu de souligner que dans la perspective de régler définitivement le dossier, plusieurs propositions avaient été initialement annoncées. Entre autres solutions, la reprise du management de l’Eepad par Algérie Télécom, l’entrée d’AT dans le capital et le rapatriement en Algérie de la plate-forme de Zala Télécom domiciliée en France, le partage de revenus 50-50% entre Algérie Télécom et l’Eepad avec une gestion commune de l’entreprise, etc.
Pour rappel, Algérie Télécom a définitivement coupé les liens d’interconnexion à Eepad, le 3 septembre 2009, en raison du non-respect par l’opérateur privé d’un échéancier du paiement de la dette conclu en juin 2009 et prévoyant le versement de 50 millions de DA par mois en sus d’une première tranche de 460 millions de DA.
Le PDG de l’Eepad a imputé une partie de cette dette « à la baisse de 50% des prix d’accès Internet annoncée le 20 avril 2008 par l’ancien ministre Boudjemâa Haïchour». Les clients de l’Eepad, rappelons-le, ont été les premiers à être pénalisés. Selon les chiffres donnés par le même opérateur, quelque 720 entreprises et certaines autres institutions de l’Etat étaient clientes chez ce fournisseur d’accès à Internet.