Même les sites officiels des partis sont presque en berne. Et dire qu’il en va de leur image et de l’amélioration de leur capacité de mobilisation, notamment auprès des jeunes très portés sur la chose électronique.
A deux semaines du lancement de la campagne électorale prévu pour le 15 avril, les partis politiques qui s’agitent dans tous les sens pour assurer la meilleure présence sur le territoire national, en vue de récolter un maximum de suffrages, montrent, jusque-là, peu d’enthousiasme pour l’utilisation de l’internet qui s’avère être pourtant un outil redoutable en pareille occasion. Alors que sous d’autres cieux, l’approche d’un rendez-vous électoral est toujours synonyme de présence sans précédent des candidats sur tous les réseaux sociaux et actualisation automatique de toutes les interfaces web, chez nous rien n’augure d’une quelconque mobilisation exceptionnelle sur le web.
Même les sites officiels des partis sont presque en berne. Et dire qu’il en va de leur image et de l’amélioration de leur capacité de mobilisation, notamment auprès des jeunes très portés sur la chose électronique.
Ainsi, sur Facebook, qui reste le réseau social le plus utilisé en Algérie, la présence des partis restent insignifiante à quelques exceptions près. Le Front de libération nationale qui ne dispose pas de page officielle est notamment présent à travers une page mise en ligne au nom de Djabhat Ettahrir Elwatani qui rapporte notamment les activités du premier res- ponsable du parti et reproduit certains articles de presse. L’on relève également la présence de certains candidats et militants du parti sur ce réseau social. Sur Twitter, le FLN est également, contrairement aux autres partis, présent par un compte. Ce qui n’est pas le cas du RND qui se contente de quelques pages, non officielles, gérées par des militants sur Facebook.
Ces deux importantes formations déclarent ne pas ignorer l’importance de recourir aux réseaux sociaux à grande fréquentation mais disent attendre le bon moment pour dévoiler leurs stratégies respectives. Attendons donc pour voir !
Du côté du courant islamiste, le MSP n’a pas attendu l’Alliance verte pour se lancer sur le Net. La formation politique est plus ou moins présente sur les réseaux sociaux, mais là encore pas d’une manière officielle. Le seul parti à disposer d’une page officielle sur Facebook, depuis près de trois mois, est le FFS.
En attendant que les anciens partis se mobilisent sérieusement sur le Net, certains nouveaux arrivés sur la scène se jettent eux dans «la bataille électronique» pour sonder leur popularité. C’est le cas de le dire pour le Mouvement populaire algérien (MPA) d’Amara Benyounès, ex-UDR, qui dispose déjà d’une page sur Facebook. Il demeure que le site officiel de ce parti est toujours en construction
En résumé, les partis politiques algériens concourant pour la prochaine élection ne mesurent pas encore réellement la portée de l’utilisation de l’internet, se contentant dans le meilleur des cas d’actualiser leurs site, quoique bon nombre de ces interfaces officielles des politiques algériens demeurent statiques.
Visiblement attachés à la communication traditionnelle, les partis préfèrent encore aller à la rencontre directe des citoyens à travers des meetings et des conférences et accordent peu d’intérêt à leur image sur le Net souvent, laquelle est souvent entretenue par des amateurs qui agissent bénévolement.
Pourtant, il y a quelques jours encore, tous les partis, affairés alors à confectionner les listes électorales, promettaient d’aiguiser la version électronique de leur stratégie de communication électorale. C’est chose faite désormais sans qu’aucune réelle mobilisation sur le net ne s’ensuive ! Et dire qu’Internet offre aux candidats un accès facile, rapide et instantané au plus large public qu’on ne peut réunir ni dans une salle ni cibler par un quelconque autre matraquage médiatique.
Hamida B.