Les participants à une conférence sur le thème « L’impact du réseau social Facebook, Twitter et Google Plus sur les jeunes » ont mis en garde, samedi à Sétif, contre « les dangers et les risques » encourus par les enfants « accros » au PC.
Khalil Hedna, journaliste spécialisé en communication électronique, a assuré, dans son intervention, que des études ont prouvé que parmi tous les usagers des réseaux sociaux, les enfants sont les plus vulnérables d’autant plus que leur proportion est, selon lui, de plus en plus élevée parmi les communautés des utilisateurs.
Des études qui ont touché 25.000 enfants et jeunes ont montré que 38%, des 9-12 ans, ont ouvert des comptes sur les réseaux sociaux contre 77 % pour les 13-16 ans, a affirmé M. Hedna, soulignant que la majorité d’entre eux y publient leurs données personnelles (adresse, téléphone et même photos).
La nature de la communication via Internet amène les utilisateurs à échanger des données sur la vie privée qui pourraient être exploitées par certaines personnes malintentionnées, a-t-il encore relevé, soulignant que ces échanges peuvent « influer sur la construction de la personnalité des enfants, sur leurs orientations et, éventuellement, leurs croyances ».
De son côté, Toufik Belkacem, président de l’association Chabab Koun, initiatrice de cette rencontre, a souligné que le réseau Facebook qui compte aujourd’hui plus de 500 millions d’utilisateurs, bien qu’il ait favorisé des rencontres avec d’autres cultures et d’autres langues, a conduit nombre de jeunes à « se couper » du monde extérieur.
Les participants ont également souligné les risques pour la santé mentale et physique des jeunes qui passent de longues heures devant les écrans de leur PC, quelquefois au détriment de leurs études. Ils ont recommandé aux jeunes d’éviter de stocker sur leurs comptes des données personnelles susceptibles de leur nuire ou de causer préjudice à d’autres.
Ils ont également mis l’accent sur le rôle des parents dans la protection des enfants mineurs contre les risques de rencontrer, à travers ces réseaux, des individus ou des groupes aux desseins douteux.