Préservons nos océans: une exposition pour sensibiliser le grand public

Préservons nos océans: une exposition pour sensibiliser le grand public

L’exposition « Préservons nos océans » présentée par la Fondation Race for Water, une exposition photo au bord de l’eau à Genève eut lieu sur le quai Wilson du 16 au 31 août 2017.

L’eau, source de vie, richesse incontestable et indispensable pour notre vie et pour notre planète est en danger et en conséquence les êtres vivants aussi. Que cela soient les plantes, les animaux ou les humains.

Une fondation « Race for Water » créée en 2010 s’est dédiée à la préservation de l’eau. En effet extrêmement menacée par diverses pollutions particulièrement la pollution plastique, l’eau exige toute notre attention et notre protection. Race for water œuvre pour la récupération des pollutions plastiques et leur transformation en énergie avant qu’elles n’atteignent les océans.

Pour cela, elle met en place des objectifs stratégiques dans les domaines de l’environnement, de la création de valeur et du social.

« Environnement : limiter la quantité de détritus en plastique qui parvient aux océans et ainsi protéger la survie des espèces. Création de valeur : identifier, promouvoir et permettre l’implémentation de solutions donnant de la valeur aux plastiques en fin de vie par la création de nouvelles filières économiques.

Social : Créer de nouvelles sources de revenus pour des communautés défavorisées premières victimes de la pollution plastique »

La pollution plastique est devenue un problème majeur et mondial. Elle a déjà atteint son paroxysme et continue d’empirer.

Il n’y a pas de doute que les Algériens savent très bien de quoi il s’agit. Un trajet en voiture, en bus, en train à travers le pays … des virées sur les plages ou se promener dans les rues de nos cités nous montre un beau paysage ou de belles cités mais hélas jonchés de plastiques roses, verts, jaunes, rouges … bref de toutes les couleurs qui apparaissent comme d’innombrables fleurs en plastiques qui s’envolent dans les airs ou se posent dans l’environnement ainsi que d’innombrables sacs poubelles entassés dans les coins et recoins des villes et des villages.

Des morceaux de plages sont envahis par des déchets plastiques en tout genre : bouteilles en PET, canettes,…….etc. Qui s’ajoutent à d’autres déchets immondes.

Dans les réseaux sociaux algériens; on lit régulièrement que des mouvements citoyens se mobilisent pour un nettoyage à fond des plages avant la grande saison balnéaire ou des villageois se mettent coude à coude pour nettoyer et embellir leurs villages … et autre mouvements citoyens.

Au moment où cet article est en cours; un article dans HuffPost Algérie s’intitule « Un tour du monde à la rencontre des recycleurs d’ordures débute en Algérie« . Il y a donc une prise de conscience de la population à un problème environnemental important et urgent.

Il y a lieu tout d’abord de répondre aux questions suivantes : d’où nous vient le plastique et comment est-il fabriqué ?

Le sac de plastique non-biodégradable est obtenu par un procédé d’extrusion-gonflage. Le sac plastique non biodégradable est constitué généralement de polyéthylène d’origine pétrolière. Le pétrole est une ressource fossile non renouvelable. Dès les années 2000, la fabrication de ces sacs absorbe 4% de la consommation annuelle pétrolière mondiale. On estime que 8,7 sacs en plastique contiennent assez d’énergie en pétrole équivalent à l’énergie nécessaire au parcours d’une voiture sur 1 Km.

Par opposition, les sacs biodégradables sont fabriqués à partir de l’amidon de pomme de terre et de maïs ou à base de sucre de betterave ou d’huile de tournesol, par exemple. Les sacs peuvent être aussi fabriqués en papier recyclable. Tous deux sont des alternatives aux sacs plastiques non- biodégradables et ne posent pas problème majeur pour l’environnement.

Le sac plastique non-biodégradable pose d’immenses problèmes. En effet sa destruction est difficile. Leur durée de vie est très conséquente. Les sacs de plastiques qui sont emportés par les vagues ballotés et cognés contre les rochers finissent par se fragmenter en micro plastiques.

Dès leur arrivée dans les mers ces plastiques non-biodégradables sont un danger pour les organismes marins, particulièrement les grands organismes comme les tortues, les thons, les cétacés…. etc. Ils provoquent leur étouffement, leur étranglement ou leur mort de faim induite par une sensation de satiété d’un estomac perpétuellement plein. Les pauvres bêtes ingurgitent les plastiques qui ne sont jamais digérés.

La fondation Race for Water qui a fait en 2015 une odyssée de 300 jours sur un trimaran de course le MOD70 a conclu à un bilan alarmant suite à l’état des lieux de la pollution globale des océans par les plastiques. Race for Water a bien compris que si rien n’est fait il y aura en 2050 plus de plastiques dans les mers que de poissons. Elle s’est donc vite rendue compte que, pour reprendre ses propres termes « il est vain d’imaginer de nettoyer les océans. Il faut agir en amont, pour éviter que les déchets sauvages ne les atteignent ».

Race for water a mis en place dès 2017 une seconde odyssée autour du monde. Cette fois ci pour proposer des solutions pour la préservation des océans. Cette odyssée a quatre objectifs.

1. Promouvoir des solutions innovantes capables de transformer les déchets plastiques en ressources énergétiques (machine développée avec notre partenariat ETIA et dont le projet pilote se réalisera en 2017)

2. Accélérer la transition énergétique par la mise en valeur de la propulsion mixte solaire hydrogène-kite de notre navire ambassadeur.

3.Contribuer à la science en accueillant à bord du navire des équipes internationales de chercheurs et de projets pédago-scientifiques.

4. Sensibiliser les décideurs ainsi que le grand public et les jeunes générations

(Extrait du site web www.raceforwater.org)

Le bateau actuel de Race for Water dénommé « Race for Water » à pavillon suisse d’une longueur de 35m et d’une largeur de 23m avec une capacité d’accueil à quai de 70 personnes et en mer de 20 personnes est un bateau « propre » qui utilise un mix d’énergies solaires et éoliens.

Le bateau a à disposition 500m2 de panneaux solaires et un kit de traction de 40 m2 se déployant à 150m de hauteur qui équivaut à une voilure de 500m2 sur mer ou 200 kw de propulsion. Deux moyens de stockage d’énergie. L’hydrogène et les batteries. Il possède une unité de production d’hydrogène à partir de l’eau de mer.

Il possède des atouts intéressants pour la mission dont il est chargé par exemple celui d’être silencieux pour l’observation de la faune marine et celui d’un déplacement à faible vitesse pour la prise des mesures.

Le site de la fondation Race for Water, donne une description et une explication exacte et complémentaire et vaut la peine d’être consulté.

Mais comment en tant que citoyen (-ne) lambda puis je contribuer à la préservation des mers et des océans ? Une prise de conscience de tout un chacun ne peut être absente en constatant de ses propres yeux les pollutions, en visitant le site web ou la splendide exposition qui eut lieu sur les quais de Genève durant l’été 2017.

Dans les pays avancés techniquement les citoyens sont moins conscients de cette pollution vu que la gestion des déchets est efficace, les déchets ne tardent pas à être acheminés dans des usines d’incinération ce qui donne à ces contrées l’impression de propreté. Cette propreté est malheureusement trompeuse et pas suffisante.

Dans les pays où la gestion des déchets est insuffisante ou peu efficace, les citoyens ont l’évidence de la pollution sous les yeux à chaque instant. La population mondiale est cependant concernée et doit être engagée dans la préservation de l’eau. Et pour cela il est urgent de devenir chacun (-e) un « Water Guardian » c’est-à-dire un gardien de l’eau. En s’engageant avec les éco-gestes suivants:

1. Sauf exceptions, je renonce aux sacs en plastiques à usages uniques.

2. J’utilise un panier ou un sac biodégradable.

3. je choisis des emballages réalisés avec des ressources renouvelables.

4. J’utilise une gourde d’eau dans la mesure du possible.

5. Je ne jette pas de plastique, de mégot de cigarettes ou tout autre déchet par terre.

Mettre en pratique l’un ou l’autre ou tous ces éco-gestes énoncés par la fondation Race for Water est tout à fait possible et souhaitable en Algérie au niveau individuel.

Quelques idées:

Acheter légumes ou fruits et viandes ou poissons au détail plutôt qu’emballés dans du plastique non biodégradable.

Préféré les boissons en bouteille de verre plutôt qu’en bouteille de plastique.

Penser au prochain et à son bien-être, à la beauté du pays et à sa propreté. Pour cela ne rien jeter par terre ou par la fenêtre des véhicules. Emmener avec soi après utilisation tous les déchets des piques niques sur les plages ou dans les forêts. Surtout les canettes et les bouteilles en plastique.

Chaque jour pensez à moins accepter de sacs de plastiques distribués à outrance dans tous les magasins en emmenant pour les courses son caddy, son sac à emplettes ou son magnifique couffin traditionnel.

couffin