Expulsion de Subsahariens: Amnesty accuse l’Algérie de recourir au “profilage ethnique”

Expulsion de Subsahariens: Amnesty accuse l’Algérie de recourir au “profilage ethnique”

Dans un communiqué publié ce lundi, Amnesty International épingle l’Algérie qui expulserait des ressortissants sub-sahariens en droit de rester dans le pays.

En effet, selon Amnesty, les autorités algériennes ont lancé une répression discriminatoire contre les ressortissants étrangers fin septembre, rassemblant et expulsant de force plus de 2 000 migrants de différentes nationalités africaines vers le Niger et le Mali. “Parmi les personnes expulsées figurent plus de 300 mineurs, dont au moins 25 mineurs non accompagnés”, lit-on.

“D’après les recherches menées par Amnesty International, ces arrestations se fondaient sur le profilage ethnique, car les policiers et les gendarmes n’ont pas cherché à savoir si les migrants séjournaient légalement en Algérie, ne vérifiant ni leurs passeports ni d’autres papiers”, affirme cette organisation.

“Rien ne saurait justifier d’arrêter et d’expulser de force des centaines de personnes en fonction de leur couleur de peau ou de leur pays d’origine présumé. Il s’agit d’un cas flagrant de profilage ethnique de grande ampleur”, a déclaré Heba Morayef, directrice des recherches pour l’Afrique du Nord à Amnesty International.

“Ce profilage ethnique et l’ampleur des arrestations arbitraires et des expulsions massives et sommaires ces dernières semaines témoignent de l’attitude discriminatoire des autorités algériennes à l’égard des migrants d’Afrique subsaharienne. Elles doivent de toute urgence mettre un terme à ces arrestations et expulsions illégales”.