Damas est «prête à entreprendre des démarches en vue d’une réconciliation nationale»

Damas est «prête à entreprendre des démarches en vue d’une réconciliation nationale»

L’envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, a souligné lundi lors des pourparlers de paix d’Astana, que Damas était «prête à entreprendre des démarches concrètes en vue d’obtenir la réconciliation nationale».

«Le Président syrien a fait le 26 (octobre, ndlr) une déclaration importante. Il a confirmé sa disposition à lancer une réforme constitutionnelle. Ceci prévoit, bien entendu, la préparation d’une nouvelle Constitution et la tenue à la base de celle-ci de nouvelles élections législatives et présidentielles. Et ce, à ce que nous estimons, sous l’égide de l’Onu», a indiqué M. Lavrentiev lors d’un point presse à Astana, où se déroule de nouveaux pourparlers sur la Syrie.

Dans une interview accordée à RT à l’approche des pourparlers, M. Lavrentiev a affirmé qu’une délégation russe s’était rendue une semaine plus tôt à Damas, où les responsables ont pu s’entretenir avec le président syrien Bachar el-Assad.

Selon l’envoyé russe, il était indispensable de «vérifier si l’engagement pris par Damas de respecter ses obligations précédentes était toujours en vigueur», notamment en ce qui concerne la transition vers un règlement politique à la fin de la phase principale de la lutte antiterroriste à l’échelle internationale.

«Je tiens à souligner que Bachar el-Assad est en effet prêt à œuvrer pour la réconciliation nationale», a fait savoir Alexandre Lavrentiev.

De nouveaux pourparlers de paix sur la Syrie se sont ouverts lundi à Astana, la capitale du Kazakhstan, pour discuter notamment de la situation humanitaire jugée de plus en plus préoccupante. Il s’agit du septième round de ces négociations parrainées par la Russie, l’Iran et la Turquie, qui ont abouti surtout à la mise en place de zones de désescalade dans plusieurs régions de Syrie.

Le processus de paix d’Astana se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle à celui, politique, de Genève. Il vise à mettre fin à un conflit qui a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés en six ans. Il a abouti notamment à la mise en place de quatre zones de désescalade en Syrie: dans les régions d’Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud du pays.

Lors de la dernière rencontre mi-septembre, la Russie et la Turquie avaient annoncé un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l’ordre dans l’une de ces zones, à Idleb. Un nouveau cycle de pourparlers sur la Syrie à Genève est prévu pour se tenir à partir du 28 novembre sous l’égide de l’ONU.