Allemagne: Le SPD plaide pour les “Etats-Unis d’Europe” d’ici 2025

Allemagne: Le SPD plaide pour les “Etats-Unis d’Europe” d’ici 2025

Le président du Parti social-démocrate allemand (SPD), Martin Schulz, a lancé jeudi un long plaidoyer en faveur d’une Europe fédérale lors du congrès de sa formation, affirmant vouloir bâtir “les Etats-Unis d’Europe” d’ici 2025.

“Pourquoi n’aurions-nous pas pour objectif (…) au plus tard en 2025 d’avoir concrétisé les Etats-Unis d’Europe?”, a martelé l’ancien président du Parlement européen à Berlin.

“Je veux qu’il y ait une Constitution européenne qui permette une Europe fédérale et qui ne soit pas une menace pour ses Etats-membres” mais vienne en complément, a ajouté M. Schulz, dont le parti doit décider dans la journée s’il entame des discussions avec Mme Merkel qui cherche depuis les législatives de septembre des alliés pour former un gouvernement.

Or les sociaux-démocrates ont fait d’une réforme de l’UE l’une de leurs principales exigences pour entrer éventuellement dans des discussions avec une chancelière dont le parti conservateur se montre très prudent sur le sujet.

Selon M. Schulz, la Constitution européenne devrait être rédigée par une assemblée constituante impliquant la société civile et les citoyens. Les pays qui n’adopteraient pas le texte devraient automatiquement quitter l’UE.

“L’Europe est notre assurance-vie (…) c’est pourquoi nous devons renforcer l’Europe”, a-t-il encore insisté lors de ce discours de plus d’une heure où il a très nettement mis l’accent sur l’Europe.

Le dirigeant social-démocrate a également réaffirmé son soutien aux propositions du président français, Emmanuel Macron, en faveur d’une refonte profonde de l’Union européenne.

“Nous avons besoin d’un ministre européen des Finances”, a-t-il notamment assuré alors que les conservateurs de Mme Merkel se sont montrés dubitatifs, voire opposés à ce projet du dirigeant français.

“Nous n’avons pas besoin d’un diktat européen à l’épargne, mais d’investissements dans un budget de la zone euro”, a répété M. Schulz alors que M. Macron plaide aussi pour un budget commun européen.

Mme Merkel et les siens redoutent plus que tout la mise sur pied d’un tel budget commun qui se traduirait par une mutualisation des dettes publiques, selon eux.