Intérêt grandissant des opérateurs économiques pour le traitement des déchets dangereux.

Intérêt grandissant des opérateurs économiques pour le traitement des déchets dangereux.

Les entreprises et les opérateurs économiques  s’intéressent de plus en plus au traitement et à la gestion de leurs  déchets dangereux, en application de la réglementation en la matière,  a-t-on appris jeudi d’un responsable d’une entreprise privée spécialisée  dans la gestion des déchets.

S’exprimant à l’APS en marge du Salon professionnel international organisé  dans le cadre du NAPEC 2017 ouverte mardi, le Directeur général associé de  la Sarl « Green Sky », Hanifi Walid a affirmé qu’un engouement et un intérêt  particuliers est suscité, depuis quelques années de la part d’entreprises et d’opérateurs économiques, pour la gestion environnementale des déchets  dangereux et l’application stricte de la réglementation en vigueur.

Il a indiqué, dans ce sens, que le marché de gestion des déchets dangereux  commence à prendre de l’essor en Algérie renseignant  sur une prise de  conscience chez la plupart des entreprises et des opérateurs de  l’importance de ce volet et de son impact sur l’environnement et la santé  des citoyens.

Hanifi Walid a rappelé, au passage que l’administration et la tutelle ont  fourni beaucoup d’efforts pour inculquer cette culture de traitement de  déchets.

Green Sky, est une jeune entreprise qui a démarré ses activités en 2010.  Son travail consiste, selon son responsable, à la collecte, le transport et  l’élimination des déchets dangereux et polluants de plusieurs secteurs  d’activité dont les déchets hospitaliers et industriels.

Pour le secteur pétrolier, elle traite tout ce qui est résidu chimique non  utilisé ou périmé et les terres contaminées, a-t-il cité soulignant « en  amont, nous traitons les déchets liées aux recherches et aux forages qui  génèrent des déchets spécifiques, comme les eaux souillées contaminées et en aval, tout ce qui a trait au raffinage. Nous sommes partenaires de  Sonatrach à travers deux de ses filiales, l’Entreprise nationale de  services aux puits (ENSP) et la Société de maintenance industrielle d’Arzew  (Somiz) ».

Le volume de traitement de tels déchets est variable selon les périodes et  les secteurs, a-t-il ajouté déclarant « nous pouvons traiter parfois jusqu’à  1.500 tonnes de déchets pétroliers dangereux traités en une seule année,  mais c’est relatif’ .

Citant d’autres secteurs d’activité, M. Hanifi a indiqué que son  entreprise est partenaire avec le groupe « Lafarge Holcim Algérie » dans le  cadre d’une opération de traitement des déchets des fours de cimenteries.

Concernant le traitement des déchets hospitaliers, il a signalé que son  entreprise gère en moyenne entre 15 et 25 tonnes par jour.

« Nous participons également à une opération nationale de collecte de  déchets pharmaceutiques à travers tout le territoire national », a-t-il  ajouté faisant savoir que les déchets pharmaceutiques d’environ 2.500 à  3.000 officines d’une vingtaine de wilayas ont été collectés.

Cette jeune entreprise d’une cinquantaine d’employés, présente dans trois  villes (Alger, Blida et Chlef), compte s’élargir en créant des filiales  dans des régions ayant une importante activité industrielle.

Partant du constat que ce marché est très porteur, il a déclaré « nous  espérons étendre notre réseau à Oran et au Sud et faire partie ainsi des  leaders de la gestion des déchets dangereux dans le pays ».