Les propriétaires de fourgonnettes qu’ils utilisent dans les activités de transports de voyageurs notamment sur la route reliant Haï Nedjma (ex-Chtaibo) et Bastié (Oran), se sont regroupés, hier, en début d’après- midi, près du siège de la wilaya pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur situation.
Plus connus sous le sobriquet de «Hacharate», ces transporteurs revendiquent la reconnaissance de leur activité et par les responsables du secteur pour exercer dans la légalité, ont-ils expliqué. Ils étaient quelques 10 fourgons aménagés, stationnés devant la wilaya avec des banderoles déployées pour dénoncer «le mépris des autorités locales» et réclamant leur «insertion dans le circuit des transporteurs légaux».
Tout a commencé la semaine dernière lorsque la police est intervenue pour «nettoyer» le secteur du transport public en mettant des véhicules dits «hacharate» en fourrière pour exercice illégal de l’activité de transporteur. Plusieurs autres opérations ont été menées, rappelle-t-on, il y a plusieurs semaines.
Cependant, il semble que la situation n’est pas rétablie pour autant, puisque ces transporteurs reviennent à chaque à la charge. «La nature a horreur du vide», disent certains citoyens pour défendre la cause des «Hacharate».
L’allusion est ainsi faite au manque de moyens de transport dans cette desserte, ce qui a permis le foisonnement de ces fourgons en toute quiétude. Subrepticement et sans crier gare, cette desserte s’est retrouvée donc assurée par des transporteurs informels avec tous les risques qui peuvent se produire.
Leur traque ou pas par les pouvoirs publics serait-elle la solution ? C’est la question que l’on doit se poser aujourd’hui face à la déliquescence du secteur dans bon nombre de quartiers de la ville d’Oran.
Et c’est pour répondre à cette préoccupation de ces transporteurs informels que ces derniers se sont regroupés hier pour interpeller les responsables afin de trouver une solution équitable.
LA MISE EN FOURRIÈRE EST-ELLE LA SOLUTION ?
Il est utile de rappeler que plusieurs véhicules dits «hacharate» exerçant dans le transport informel entre haï Nedjma (ex-Chteibo) et Bastié, ont été mis en fourrière, ces derniers jours, et ce, à la suite d’âpres interventions des forces de l’ordre. Des éléments de la police étaient sur place afin d’interdire la circulation de ces fourgons.
Ces démarches ont été prise à la suite de l’arrêt de travail observé par les chauffeurs et receveurs de la ligne 39 reliant M’dina J’dida à haï Nedjma (ex-Chteibo), organisé durant la semaine écoulée à cause de l’état de la route reliant St-Rémy à Chteibo, ainsi que l’existence de dizaines de «hacharate» sur cette ligne.
Il est à noter, également, qu’une opération coups de poings avait menée il y a quelques mois contre ces véhicules de transport informel, mais ils avaient réinvesti de nouveau la ligne malgré les mises en fourrière. Selon des citoyens interrogés à Bastié, le problème du transport vers la localité de Chteibo n’est pas causé par des «hacharate», mais bien par l’absence de l’organisation et des lacunes du transport urbain.
Même si ces véhicules activent sans agrément, ils sont très convoités par les citoyens, à cause du temps de l’itinéraire par rapport aux bus urbains de la ligne 39. En outre, ces transporteurs clandestins exercent jusqu’à une heure tardive de la nuit, affirment des citoyens.
Farah Hasni