Les étudiants algériens de Seine-Saint-Denis (région parisienne) ont manifesté il y a quelques jours devant la préfecture de Bobigny. Leur principale revendication : obtenir des explications concernant les refus de changement de statut et les obligations de quitter le territoire français (OQTF) qu’ils reçoivent depuis plusieurs mois. Des banderoles sous les flocons.
Ils étaient une petite centaine d’étudiants à avoir bravé le froid pour montrer leur solidarité avec leurs camarades algériens, dont le changement de statut “d’étudiant” à “salarié” ou “commerçant” est systématiquement rejeté depuis le mois de novembre. Contactée à plusieurs reprises, la préfecture du 93 n’a jamais fourni d’explications claires et l’Union des étudiants algériens de France (UEAF) a décidé de passer à l’action.
Dans la situation la plus favorable, les étudiants qui sollicitaient un changement de statut se sont vus refuser de prendre rendez-vous pour lancer les démarches. Dans le pire des cas, certains ont reçu des Obligations de quitter le territoire français (OQTF) d’un délai d’un mois. Malgré l’engagement d’une procédure judiciaire qui gèle l’application de cette mesure, ces derniers vivent dans l’appréhension permanente et aucun n’a osé venir manifester jeudi après-midi. Une situation d’autant plus embarrassante qu’elle ne concerne que le 93* et qu’elle s’est déclenchée soudainement, sans aucune modification
des textes qui leur permettaient jusque-là de bénéficier d’un changement de statut quasi-automatique.
Une possibilité qui résulterait cependant davantage d’une acceptation de fait, les accords franco-algériens de 1968 ne garantissant pas explicitement ce droit .