Interdit depuis plusieurs mois, le marché des véhicules réinvestit les Castors Quand l’autorité de l’Etat est foulée aux pieds

Interdit depuis plusieurs mois, le marché des véhicules réinvestit les Castors Quand l’autorité de l’Etat est foulée aux pieds
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Le marché de véhicules est revenu, comme au bon vieux temps, déranger la quiétude des habitants de la rue Abou Derhem et ses environs.

Depuis quelques jours, les vendeurs, les courtiers et autres curieux, sont revenus réinvestir l’espace d’où ils ont été chassés, après des années de calvaire pour les habitants du secteur. Ce retour a été facilité par le départ des agents de police qui étaient mobilisés pour la surveillance des lieux qu’ils interdisaient à ces intrus.



Plusieurs habitants que nous avons rencontrés, sont unanimes à reconnaître qu’ils avaient commencé à vivre dans la quiétude, après l’interdiction de ce marché. «Nous avons vécu des journées de tranquillité. Le quartier commençait à retrouver son calme d’antan, mais voilà depuis le départ des policiers affectés à la surveillance des lieux, que ces commerçants informels sont revenus occuper les artères du quartier.

Les autorités devraient nous libérer de cette intrusion que nous subissons au quotidien», diront nos interlocuteurs. Pour eux, le panneau censé interdire la vente de véhicules dans ce quartier, n’est pas pris en considération. Ceux qui viennent pour exercer leur commerce informel, ne lui prêtent aucune attention», dira un habitant.

La responsabilité des pouvoirs publics est largement engagée, puisqu’ils sont censés garantir la sécurité et la quiétude des citoyens habitant le quartier. «La présence des policiers dans le coin nous avait débarrassé de ces individus. Depuis leur départ, ils sont revenus et avec eux l’insécurité qu’ils font subir aux riverains», avouera un habitant.

Plusieurs citoyens rencontrés sur les lieux, affirment que ce marché cause de nombreuses nuisances au quartier. «Nous avons assisté, impuissants, à des batailles rangées entre groupes de malfaiteurs. Plusieurs de nos enfants se sont faits agresser par des malfaiteurs attirés par l’activité de ce marché. Nos nombreuses plaintes avaient conduit à son interdiction, mais on a fini par le tolérer aujourd’hui et permettre son retour».

A l’heure actuelle, des citoyens ont affirmé qu’ils comptent revenir à la charge pour sensibiliser, encore une fois, les responsables locaux sur ce problème qu’ils croyaient définitivement réglé avec la mesure d’interdiction de ce marché. Pourquoi a-t-on décidé la levée du dispositif policier qui interdisait le retour de ces intrus ?

Trop de questions taraudent l’esprit des habitants du quartier, qui estiment qu’ils sont en droit d’aspirer à vivre dans la quiétude. Mais en attendant, le marché est revenu pour bien s’installer cette fois.

DE L’ARGENT PERDU POUR LA COLLECTIVITÉ

Ce marché informel qui devrait en principe tomber sous le coup de la loi, fait perdre à la collectivité des sommes colossales.

L’aménagement d’un marché automobile, dans un espace adapté, réglerait définitivement ce problème. L’aménagement de cet espace permettrait la création de l’emploi et surtout générerait des entrées sous forme de droit de stationnement et de taxes, à la caisse de la commune. Il permettrait également le contrôle des véhicules proposés à la vente, ce qui réduirait sérieusement le vol de véhicules qui s’est organisé sous forme de réseaux ayant des ramifications aussi bien en Algérie qu’à l’étranger.

«Il est temps pour les pouvoirs publics d’assumer leur rôle de garant de la quiétude des citoyens. Ces individus qui squattent chaque jour notre quartier, ne sont pas les bienvenus. Nous nous sommes mobilisés pour les chasser. Nous avions réussi mais nous ne savons pas ce qui s’est depuis pour leur permettre de revenir nous empoisonner la vie. Il faut que ça cesse», diront excédés des habitants des Castors, qui voient leur calvaire reprendre.

Nazym B.