Interdiction des produits à l’importation : La production nationale menacée

Interdiction des produits à l’importation : La production nationale menacée

Depuis l’interdiction de quelque 800 produits à l’importation, des operateurs ne veulent plus investir dans de nouvelles lignes de production en raison du risque à courir, mais plus particulièrement pour l’instabilité réglementaire du commerce extérieur.

L’interdiction de 800 produits à l’importation continue de faire des vagues. Bien qu’elle ouvre des opportunités pour la fabrication sur place des produits suspendus à l’importation, plusieurs opérateurs ont déjà investi dans des usines destinées à la substitution aux importations, d’autres producteurs, jugeant le cadre réglementaire en matière de commerce instable, ne veulent pas prendre de risques. En d’autres termes, les changements récurrents dans les règles du commerce extérieur depuis ces dernières années, sont dissuasifs. L’autre inconvénient reste entier pour l’industrie agro-alimentaire qui est affrontée à une difficulté à diversifier la gamme de certains produits touchés par l’interdiction. Concernant la confiserie également interdite à l’importation, les producteurs locaux n’arrivent pas à s’approvisionner en glucose qui figure sur la liste des 800 produits interdits à l’importation. Le glucose demeure une matière première nécessaire pour la confiserie. Le producteur local de glucose n’arrive pas à satisfaire tous les besoins”, selon un producteur. Cette situation oblige la filière confiserie locale à ralentir le rythme de production. Toutes ces difficultés invitent le gouvernement, d’une part, à rassurer ces producteurs en leur garantissant qu’il n’y aura pas de levée de la suspension de ces importations et, d’autre part, à retirer de la liste les intrants indispensables à l’appareil de production qui ne sont pas couverts ou insuffisamment couverts par la production nationale, si on veut rapidement augmenter l’offre en substitution aux importations.

Ismain