Intendants de l’éducation: menace d’une grève illimitée

Intendants de l’éducation: menace d’une grève illimitée

La Coordination nationale des intendants de l’éducation menace de perturber le secteur et d’enclencher une grève illimitée dans le cas où la tutelle ne répondrait pas favorablement à leurs revendications.

Les travailleurs des services économiques sont déterminés à poursuivre leurs mouvements de protestation jusqu’à satisfaction des principales requêtes qui, notons-le, datent de plusieurs années.

Ainsi, la coordination a accordé un délai qui ne dépasse pas les 45 jours au ministère de l’Education nationale avant de décréter une grève illimitée de trois jours reconductible à partir du mois d’avril prochain, soit après les vacances scolaires du printemps, a indiqué un communiqué diffusé par cette entité syndicale.

Les intendants de l’éducation veulent à travers ce mouvement de protestation exiger la prise en charge de leurs revendications restées en suspens, et dénoncer par la même occasion « le mutisme et la fermeture des portes du dialogue par la tutelle devant le partenaire social ».

Selon le Coordinateur national des intendants de l’éducation cette action de contestation sera tenue après les vacances scolaires du printemps qui débutera le 17 mars prochain et prendra fin début avril. Il ajouté, par ailleurs, que les économes et intendants ont décidé de boycotter toutes les activités administratives au niveau des établissements scolaires, notamment, les salaires des enseignants.

Il avertit d’introduire le secteur dans une vague de protestations et de grèves, le coordinateur national des travailleurs économiques a donné un dernier avertissement à la ministre de l’Education en exigeant qu’ellre prenne en charge leurs doléances « avant qu’il ne soit trop tard ».

Ce syndicaliste a qualifié la dernière rencontre tenue entre les représentants des intendants de l’éducation et ceux de la tutelle de négative : « Notre dernière réunion avec les représentants du département de Mme Nouria Benghebrit n’a rien apporté de nouveau pour les travailleurs du secteur.

Et d’ajouter : « La ministre de l’éducation ne nous a pas laissé d’autres choix que celui de réinvestir le terrain de la protestation ». Le Coordinateur national de cette tranche de travailleurs a réitéré les détermination de ces derniers à poursuivre leur lutte syndicale jusqu’il qu’il y ait une prise en charge réelle de leurs dossiers restés en suspens.

Celui-ci a aussi évoqué d’autres problèmes dans lesquels se debattent ces travailleurs du secteur de l’Education, qui perçoivent des salaires de base qui ne sont nullement conformes à ceux appliqués dans la Fonction publique,et qui oscillent entre 15 000 et 18 000 DA. Notre interlocuteur fera savoir que « la Coordination nationale a une fois de plus soulevé récemment ses revendications au ministère de l’Education nationale qui continue a ignorer cette catégorie de travailleurs ».

Les intendants ont comme principale revendication l’octroi de la prime pédagogique que seuls les économes ne perçoivent pas, créant, ainsi, des différences entre leurs salaires et ceux des surveillants généraux et des enseignants (de la même catégorie).

D’autres revendications sont mises en avant, comme la mise à jour du décret 829/91 relatif à la mission de l’intendant, la révision des dysfonctionnements du statut particulier pour la réhabilitation des intendants dans leur droit et l’attribution d’une prime d’encadrement.