Brusquement la vague de froid qui traverse l’Europe et atterrit en nos murs. Il y a belle lurette que le blanc tapis ne nous a pas fait l’honneur de sa visite. Avec son cortège de hauts et de bas.
Car si voir tomber la neige constitue un régal pour l’œil, en revanche il faut aussi songer au bonjour les dégâts. Et composer ainsi avec le scénario habituel : accidents de la circulation, glissades parfois fatales outre le sempiternel problème de pénurie de gaz butane. Au vrai, c’est quelque part un mélange détonnant de joie et de peine.
De joie parce que la neige annonce généralement de bons présages autant pour la terre que pour les êtres superstitieux, ou pas au demeurant. En tout cas et surtout pour les anciens, la neige n’est jamais un fait banal. De par toute la symbolique qu’on lui colle et accole volontiers. Malgré son lot de désagréments et quelque part aussi hélas ses victimes, notamment humaines. Car on peut aussi malheureusement mourir de froid soit du fait d’un accident soit du fait du dénuement.
Et il s’en trouve encore pas mal parmi nos semblables à vivre dans la précarité. Ce sont ceux-là les plus vulnérables et les plus fragiles. Et qu’il faut donc prendre en charge au plus tôt et au mieux. Heureusement que la solidarité à l’algérienne n’est pas un vain mot. Tant nos compatriotes ont démontré à maintes reprises et à plus d’une circonstance qu’ils ont le cœur sur la main.
Ce qui fait chaud au cœur et honore tous nos concitoyens soucieux du « sort » d’autrui et du prochain. Surtout en terre d’islam. Pour en revenir à l’aspect « physique » sinon spectaculaire des choses, on ne connaît que trop les caprices de dame Nature qui s’en est allée, une fois n’est pas coutume n’est-ce pas, jusque du côté de Béchar déposer son blanc manteau. Tandis que les régions est, ouest et centre n’ont pas été en reste côté intempéries. Chacune ayant eu son « quota » neigeux et tous les aléas qui vont avec.
Occasion propice pour déclencher le fameux plan Orsec et resséréner les populations du pays profond en particulier. Quand bien même dame Nature défie l’homme depuis que le monde est monde ; et en toute saison pratiquement. Mais bon, à chaque jour suffit sa peine. En attendant bienvenue à la neige et vivement le retour à la normale…
A. Zentar
