Encore une fois, les intempéries ont causé des dégâts. Deux personnes ont trouvé la mort à Alger suite à l’effondrement de leur habitation et des quartiers ont été inondés dans plusieurs wilayas.
Les intempéries tuent toujours en Algérie. Le scénario est presque le même lorsque de fortes pluies s’abattent sur le pays. Les habitations comme les chaussées font montre de fragilité. Dans la capitale comme les autres villes, les Algériens sont exposés à un danger de mort à cause de la précarité des bâtis. Dans un bulletin météorologique spécial (BMS), l’Office national de météorologie (ONM) avait fait état de pluies orageuses assez marquées accompagnées parfois de rafales de vent touchant plusieurs wilayas du pays, dont Alger notamment. Selon les services de la Protection civile, deux personnes ont trouvé la mort, hier à Alger, suite à l’effondrement d’une habitation précaire, causé par un glissement de terrain à Bologhine. Deux autres personnes blessées ont pu être sauvées, selon les propos du chargé de la communication de la Protection civile, le lieutenant Nassim Barnaoui. Les importantes précipitations enregistrées depuis mardi soir ont par ailleurs inondé plusieurs quartiers, selon les services de la Protection, et des dégâts ont été enregistrés dans des habitations. De nombreuses routes et voies ont été également inondées, rendant la circulation très difficile. Les moyens de la Protection civile et ceux de l’Office national d’assainissement (ONA) ont été mobilisés pour pomper les eaux pluviales et permettre une reprise de la circulation piétonne et automobile. Au niveau d’Alger, ces perturbations climatiques ont causé des bouchons importants sur toutes les voies de la capitale. L’Algérie a du mal à s’adapter aux changements climatiques. Plusieurs cas d’inondation ont été recensés hier et avant-hier dans la wilaya de Médéa où de nombreux quartiers et caves d’immeubles ont été submergés par les eaux, suite aux pluies orageuses qui se sont abattues sur la région, selon les service de la Protection civile de cette wilaya. Dix communes ont été touchées par cette vague d’intempéries, provoquant des inondations dans de nombreux quartiers, ce qui a nécessité l’intervention des équipes de la Protection civile pour évacuer l’eau des caves d’immeubles et secourir des familles piégées par la remontée des eaux pluviales, a-t-on précisé de même source. Sur une quarantaine d’interventions effectuées par la Protection civile, la ville de Médéa comptabilise à elle seule une dizaine. Outre les désagréments des inondations, l’effondrement des habitations précaires représente un danger pour les citoyens et témoigne de l’échec des stratégies de lutte contre l’habitat précaire.
Par Yasmine Ayadi