Intempéries à travers le pays,Un jeudi mortel

Intempéries à travers le pays,Un jeudi mortel

Entre lâchers des eaux des barrages, des lacs et des oueds, et les dizaines de routes nationales inondées, la population a vécu l’enfer ce jeudi, suite aux intempéries qui ont frappé le pays, et ce, le temps d’une journée. Bilan : 6 morts et une cinquantaine de familles sinistrées

Le bilan des opérations de la Protection civile liées aux intempéries durant la journée du 15 novembre interpelle à l’interrogation. Une journée de pluies et l’Algérie se retrouve, une fois de plus, une fois de trop, noyée dans la défaillance d’une gestion approximative ! A Tlemcen, dans la commune de Remchi, les éléments de la Protection civile ont repêché cinq personnes décédées à bord d’un véhicule léger, emporté par les eaux de oued Tafna, à hauteur de la RN22, plus précisément au village Fatemi Larbi. Les six victimes sont âgées de 13 à 63 ans. Dans la wilaya de Naâma, au niveau de la commune Mekmen Ben Amar, les services de la Protection civile ont également repêché le corps sans vie d’un jeune homme âgé de 30 ans, emporté par les eaux de l’oued El Yatima en crue sur la RN 22. A Sidi-Bel-Abbès, les hommes pompiers ont par contre réussi à sauver la vie à un citoyen de la commune de Bir El H’mam, cerné par les eaux du lac dit Sabkhat Choaïb.

Des familles recasées dans un établissement scolaire

Suite au débordement des deux barrages Bouhanifia et Berkouk, dans la wilaya de Mascara, les services de la Protection civile ont dû évacuer en urgence une cinquantaine de familles au niveau de la commune de Mohammadia, pour les placer à titre préventif dans un établissement scolaire. Ce triste bilan, qui n’est pourtant que provisoire en attendant les autres opérations non encore communiquées, fait ressortir d’autres dégâts, à l’exemple d’une dizaine de routes nationales inondées et coupées à la circulation. Plus grave encore, au niveau de certaines routes, comme la RN 01 reliant la wilaya de Blida à Médéa, des chutes de pierres ont été constatées au niveau des deux tunnels de la région, ce qui a rendu la circulation très difficile, voire mortelle. A voir l’état actuel des choses, les intempéries de janvier et février 2012 n’ont finalement pas servi de leçon aux pouvoirs publics, puisque c’est le même scénario qui se reproduit en ce mois de novembre, alors que l’hiver n’a pas encore fait officiellement son entrée. Le constat a été fait d’ailleurs, il y a à peine deux semaines, lorsque une nuit de pluie a suffi à inonder Alger. La population craint que le pire soit à venir !