Les premières pluies qui se sont abattues sur la wilaya de Béjaïa dans la nuit d’avant-hier (jeudi à vendredi) ont mis à nu la réalité des systèmes d’évacuation des eaux pluviales au niveau de la ville de Béjaïa.
En l’absence de nettoyage des caniveaux, de nombreux endroits ont été complètement inondés et les principaux axes routiers à travers la ville sont devenus de véritables oueds. Ainsi, la circulation automobile a été fortement perturbée dans plusieurs quartiers. Les trombes d’eau déferlant de la haute ville et charriant divers détritus ont rapidement obstrué tous les collecteurs des eaux pluviales du centre-ville. Des cités de la partie basse de la ville ont été submergées par les eaux pluviales. C’est le cas notamment des cités Tobal, Bab Ellouz, Nacéria et Aâmriw où plusieurs habitations du rez-de-chaussée et de nombreux magasins ont été inondés. La situation n’était pas meilleure du côté du quartier d’El Khemis où les mêmes images de désolation ont été observées. Une situation qui renseigne, dénoncent des habitants, sur la «politique d’abandon» de leurs cités par les responsables locaux. Au niveau du quartier d’Aâmriw, une partie de la nouvelle trémie ouverte depuis quelques mois seulement à la circulation automobile a été fermée pour cause d’inondation. L’autre partie de la même trémie où la montée des eaux dépasserait les trois mètres de hauteur s’est carrément affaissée. A Béjaïa, les citoyens s’accordent à dire que les autorités concernées n’ont toujours pas tiré de leçons des inondations précédentes avec, à chaque fois, le même lot de désagréments et de lourds dégâts pour les habitants et les commerçants. Au niveau du quartier Quatre Chemins situé à l’entrée de la ville de Béjaïa, les habitants n’ont pas manqué de sortir dans la rue pour manifester leur colère. «Ce n’est pas encore l’automne et ces premières précipitations ont causé déjà de graves dégâts. Le pire est à craindre durant la période hivernale notamment. Les pouvoirs publics doivent mettre un terme à ces récurrents problèmes d’inondations de nos maisons », se plaignent des manifestants. A. K.