Malgré la mise en place par les pouvoirs publics de dispositifs destinés à faciliter l’insertion des handicapés dans la société, cette catégorie lutte, chaque jour, contre son mal et ses conditions. La loi de 2002 a beau prévoir un quota d’emplois réservés aux handicapés (1% dans chaque organisation), personne ne la respecte. Dans le cadre des efforts de l’Agence de wilaya de l’emploi (AWEM) d’Oran, une quarantaine d’handicapés ont été intégrés dans des postes d’emplois, cette année, pour une demande de près de 180 emplois.
Un chiffre très dérisoire. Les employeurs prétextent toujours préférer verser une indemnité au fonds de la Solidarité que de recourir à des employés handicapés pourtant compétents et dont l’invalidité ne nuit pas au poste à pourvoir. La majorité des associations dénoncent l’ignorance des clauses stipulant l’obligation de recrutement de travailleurs handicapés à hauteur de 1% de l’effectif employé. «De nouvelles mesures seront prises, dans le cadre de l’application de cette loi et des sanctions sont, aussi, prévues contre les entreprises qui refusent l’application de cette loi», a-t-on appris de Mme Doukara chef de service des personnes aux besoins spécifiques, auprès de la direction de l’Action sociale à l’occasion de la Journée international des personnes aux besoins spécifiques.
Dans ce contexte une commission de wilaya a été installée, pour l’intégration professionnelle et scolaire des personnes aux besoins spécifiques. La commission est composée des représentants de plusieurs secteurs, emploi, santé, éducation, formation professionnelle, action sociale… « Des rencontres et des journées de sensibilisation et d’information sur cette loi relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, faisant obligation aux employeurs de consacrer au moins 1% de l’effectif global aux personnes handicapées, seront organisées au profit des entreprises privées et publiques. Des explications sur les articles faisant obligation aux employeurs qui ne consacrent pas des postes de travail aux personnes handicapées, à s’acquitter d’une contribution financière qui sera versée dans le fonds de Solidarité nationale, sont aussi au programme de ces rencontres», a jouté notre interlocutrice.
Selon les derniers chiffres, près de 35.000 personnes aux besoins spécifiques ont été recensées, à Oran. Ce chiffre englobe toutes les catégories de handicaps.