Intégration dans les chaînes de valeurs mondiales et régionales, Le développement à moindre coût

Intégration dans les chaînes de valeurs mondiales et régionales, Le développement à moindre coût

« Les pays qui sauront s’ouvrir aux échanges et à l’investissement et encourager l’innovation faciliteront l’intégration de leurs entreprises dans les chaînes de valeur mondiales (CVM) qui sont le moteur de la croissance dans des économies de plus en plus interconnectées », selon une étude de l’OCDE réalisée en 2013.

C’est de cette étude que s’est inspirée le Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise (CARE) pour lancer le débat sur la question, à l’occasion des matinales qu’elle a organisé aujourd’hui à l’hôtel Hilton. Mais pas seulement, l’organisation présidée par Slim Othmani a pris la peine de se documenter sur ces chaînes de valeurs au niveau régional. Et le constat est négatif en ce sens que les pays africains et maghrébins entretiennent des échanges commerciaux et de partenariat presque exclusivement avec les pays occidentaux, alors qu’ils gagneraient à interconnecter leurs économies respectives.



« Les chaînes de valeurs mondiales intégrées sont des éléments imbriqués qui génèrent de la valeur ajoutée à partir d’activités de faible intensité et à faible coût, à l’image des produits d’assemblage de pièces automobiles, l’électronique, la confection. Cette intégration évoluera à n’en point douter en direction de secteurs de plus haute technologie et à plus grande valeur ajoutée », dira M. Harbi, consultant en gouvernance et stratégie d’entreprises, expert auprès de plusieurs organismes internationaux.

L’intervenant ne tarira pas d’exemples en citant en premier la Corée du Sud qui s’est lancée dans une première phase dans l’assemblage des pièces de voitures, qui se vendaient très mal au demeurant, avant de gagner en compétitivité à travers la recherche et le développement et se placer finalement parmi les premiers constructeurs mondiaux d’automobiles. Un exemple aussi valable pour le textile ( pour l’Asie du Sud-est), l’électroménager et l’aéronautique. Le Maroc, par exemple, réalise des performances en matière d’exportation du textile, tandis que la Mauritanie, la Tunisie et l’Égypte excellent dans l’industrie manufacturière.

En somme une forme de sous-traitance pour des donneurs d’ordre de la même région qui se transformera en une véritable industrie, notamment dans les pays où il existe une main-d’œuvre low-cost. Toutefois, cela reste insuffisant si les infrastructures de formation, la logistique et les plateformes de production ainsi que l’intégration aux accords de facilitation du commerce régionaux et internationaux ne suivent pas. En somme favoriser au mieux les accords de libre-échange.

Le conférencier, qui a donné des chiffres à donner le tournis, terminera sa communication en appelant à l’intensification de la recherche et du développement en entreprise en puisant dans les compétences dont regorge l’Algérie. Mais il faut aussi encourager au maximum les Investissements directs étrangers (IDE).

Faouzia Ababsa