De nouveau, la guerre mĂ©diatique entre le Maroc et l’AlgĂ©rie sur la construction de l’UMA et la rĂ©ouverture des frontières terrestres entre les deux pays fermĂ©es depuis 1994 revient au-devant de l’actualitĂ© maghrĂ©bine.
Face aux performances de la diplomatie algĂ©rienne ainsi son succès remarquable dans sa mĂ©diation concernant la crise au Mali, ainsi la tenue AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale de l’Organisation des Nations unies dans le cadre de l’agression israĂ©lienne contre la bande de Ghaza pour arrĂŞter le massacre des Palestiniens, initiĂ©e Ă©galement par le chef de la diplomatie algĂ©rienne, le chevronnĂ© Ramtane Lamamra, les mĂ©dias marocains n’ont pas trouvĂ© mieux que de critiquer tout ce qui est algĂ©rien.
Le Makhzen semble être contrarié et dérangé de la diplomatie réussie de l’Algérie face à son échec. Il commence par déclarer que l’Algérie refuse de rouvrir ses frontières pour ne pas découvrir le développement marocain et d’avoir entravé l’Union maghrébine à cause du dossier du Sahara occidental. L’hostilité marocaine a atteint son point culminant quand un certain ministre marocain a qualifié les actions diplomatiques algériennes, en faveur du Sahara occidental, de «minables».
Le ministre des Affaires Ă©trangères, Ramtane Lamamra, a jugĂ© inutile de rĂ©pondre sur le mĂŞme ton aux attaques pĂ©riodiques de certaines personnalitĂ©s marocaines Ă l’instar de son homologue marocain : « Salaheddine Mezouar est un collègue et un frère que j’ai appris rĂ©cemment Ă connaĂ®tre, et avec qui j’ai des contacts personnels en marge de rĂ©unions multilatĂ©rales. Je ne crois pas qu’il soit coutumier des dĂ©rapages verbaux, mais cela peut arriver Ă n’importe qui. Le porte-parole de mon ministère a rĂ©agi de manière appropriĂ©e aux dĂ©clarations attribuĂ©es au chef de la diplomatie marocaine. L’AlgĂ©rie oeuvre Ă rĂ©gler les diffĂ©rends, non Ă les exacerber », affirme Lamamra lors d’une interview accordĂ©e au magazine Jeune Afrique.
Par ailleurs, le MAE a notamment rĂ©pondu aux rumeurs indiquant la prĂ©sence de 5 000 soldats de l’ArmĂ©e nationale populaire (ANP) en territoire libyen pour traquer des groupes jihadistes : « Vos confrères (journalistes) n’ont certainement pas recueilli cette rumeur auprès du ministre des Affaires Ă©trangères que je suis ».