L’Institut français d’Alger accueille aujourd’hui la conférence «Pourquoi les nations se refusent-elles à mourir»? par Pascal Ory, historien professeur à la Sorbonne. Entrée gratuite. Beaucoup de discours affirment que la nation est une notion obsolète. On avance, dans les faits, les progrès de la «mondialisation» et, dans les principes, la supériorité de l’internationalisme sur le nationalisme. On essaiera d’expliquer ici pourquoi la nation a encore de beaux jours devant elle -qu’on s’en réjouisse ou qu’on s’en lamente. C’est assez simple: elle a été dans l’histoire une fille de la modernité politique («souveraineté populaire»); elle est dans le présent une ressource pour les dominés après l’échec de la gauche radicale. Enfin, philosophiquement, ce n’est pas parce qu’elle est une «construction» qu’elle est inauthentique, voire mystificatrice: l’histoire des sociétés est l’histoire d’une série de constructions réussies, sans lesquelles les sociétés s’effondrent. En raison de la qualification de la France pour les demi-finales de la Coupe du monde, la conférence prévue à 18h00 est avancée à 17h00. Cette conférence sera suivie de la projection, grand public, du match France-Belgique dans la salle de cinéma de l’Institut français d’Alger.
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