INSTITUT D’INTERPRÉTARIAT ET DE TRADUCTION À ORAN, Des étudiants rejettent les résultats de l’examen du magistère

INSTITUT D’INTERPRÉTARIAT ET DE TRADUCTION À ORAN,  Des étudiants rejettent les résultats de l’examen du magistère

L’examen de magistère de traduction et interprétariat au niveau de l’université d’Es-Senia a-t-il été entaché de dépassements ?

Oui, affirment des candidats qui soutiennent que le département est devenu une «institution gérée par le sieur dinar et qu’il suffit seulement d’abouler le fric pour décrocher son passage ou un module. Les notes se vendent et certains employés au niveau de la scolarité sont connus pour être de véritables usines à points qu’il suffit de solliciter moyennant finances pour clôturer une année».

Une étudiante ne manquera pas de dénoncer ce qu’elle a qualifié de véritable trafic des notes. «J’étais présente quand une étudiante avait sollicité un agent connu de l’administration qui lui avait promis, moyennent une certaine somme d’argent, de lui assurer les notes d’un module. Nous ne la voyions jamais aux cours et j’ai été étonnée quand je l’ai retrouvée le jour du magistère», dira-t-elle.

De plus, certains avouent leur étonnement en constatant que parmi le lot de reçus au dernier examen de magistère ne figurent pas les majors de la dernière promotion.

«Ce sont des noms de lauréats qui nous sont inconnus et cela ne fait que confirmer nos soupçons. Le jour de l’examen, un enseignant nous avait prévenus que les choses n’allaient pas tourner normalement et que les noms des lauréats étaient déjà connus. Que voulez-vous qu’on vous dise, les derniers résultats de l’examen de magistère n’ont fait que confirmer nos appréhensions. Ce sont les noms de certains pistonnés et de certains autres fils de privilégiés qui ont été retenus, nous on est des laissés-pour-compte.

Les pratiques que nous avons constatées durant les quatre années se sont confirmées par ces résultats», diront nos interlocuteurs.

Ces derniers n’ont pas manqué de souligner que deux agents de l’administration de l’institut sont connus pour être des intermédiaires entre des enseignants et certains étudiants qui sèchent mais qui, curieusement, sont reçus. «Nous sommes prêts à donner des noms aussi bien des étudiants mis en cause que des intermédiaires», dira un groupe d’étudiants. Une étudiante révélera pour sa part qu’une étudiante qui passe son temps à sécher les cours pour voyager lui avait clairement dit un jour en allant consulter ses notes affichées qu’elle allait être repêchée moyennant la somme de 10 000 Dinars pour chaque module raté.

D’autres étudiants plus critiques ne manquent pas de rappeler que dans cet institut, certaines de leurs camarades filles se son plaintes de harcèlement. Les étudiants que nous avons rencontrés se disent outrés par le énième impair des résultats de l’examen de magistère. Ils ont choisi ceux qu’ils ont voulu en faisant fi des règles de la déontologie, de la pédagogie et de l’équité. Nos nombreuses tentatives de contacter les responsables de l’administration sont restées vaines et des agents nous ont orientés vers le rectorat de l’université où nous avons essuyé le même refus.

F. Ben