Institut américain pour la paix: Alger renonce à sa politique de non-ingérence

Institut américain pour la paix: Alger renonce à sa politique de non-ingérence

L’institut américain pour la paix a révélé que l’Algérie a mis fin à son isolement vécu durant la décennie noire.

Pour corroborer son constat, l’institut américain a tenu à mettre en exergue deux aspects essentiels que la politique extérieure algérienne a mis en avant à savoir « sa participation en tant qu’un partenaire incontournable dans la guerre mondiale contre le terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001, l’accroissement de son rôle en Afrique et particulièrement dans son voisinage le plus proche ».

Dans son rapport publié vendredi sur les développements survenus en Algérie, la chercheuse et analyste au Carnegie Middle East Center, Dalia Ghanem-Yazbeck a mis l’accent sur le processus de la réconciliation nationale et l’action diplomatique. Sur cette derniére, la chercheuse a consacré un sous-titre sur « la fin d’isolement…en plus du rôle qu’a joué l’Algérie en faveur de la restauration du pays après une décennie noire et le rôle de Bouteflika qui a également ressuscité la politique extérieure du pays. Il a mis un terme à l’isolement diplomatique du pays imposé du temps du terrorisme en reprochant au système l’annulation des élections législatives et a fait face à l’embargo sur les armes imposé par les États-Unis.

« Suite aux attentats perpétrés aux États-Unis, l’Algérie était devenue du jour au lendemain un partenaire incontournable dans la lutte antiterroriste. Elle a réussi à engager l’Organisation de l’union africaine (OUA) à mettre en place une stratégie visant à écarter de cette dernière les régimes issus des coups d’Etat ainsi qu’à mettre de l’avant son expérience en matière de lutte antiterroriste afin d’amener l’OUA à adopter une convention sur le terrorisme.

L’analyse s’est focalisée également sur les « artisans » de la politique extérieure, en l’occurrence Abdelkader Messahel et Ramtane Lamamra, en notant que conformément à « l’orientation que Bouteflika envisageait d’adopter, il a d’abord crée l’année d’après le bureau des affaires africaines et maghrébines au niveau du ministère des Affaires étrangères et nommé à sa tête Messahel, ancien journaliste et politique spécialisé dans les affaires africaines et la nomination de Ramtane Lamamra en septembre 2013 au poste de ministre des Affaires étrangères ne fait que confirmer cette orientation.

L’étude s’est penchée aussi sur la position de l’Algérie vis-à-vis des questions régionales, dont la situation en Tunisie, en Libye et au Mali.

L’analyste a conclu son étude sur une vision perspective en rappelant « la politique constante de l’Algérie sur la non-ingérence qui pourrait lui valoir des problèmes compte tenu de des mutations que connaît la région. Si l’Algérie voulait être un facteur de stabilité dans une région extrêmement instable, elle devrait revoir sa politique sur la non-ingérence dans les affaires internes des États.