Les dirigeants des partis et les personnalités siégeant au sein de l’ICS ont convenu, eux, de prendre part à la manifestation qui aura lieu dans la capitale.
L’Instance de concertation et de suivi (ICS) de l’opposition, constituée de la Coordination pour les libertés et la transition démocratique (CLTD), le Pôle des forces du changement (PFC) et de personnalités politiques nationales, a décidé, hier, à l’issue d’une réunion marathon au siège d’El-Islah à Alger, d’appeler à l’organisation de marches ou à tout le moins des rassemblements dans les 48 wilayas du pays le 24 février prochain.
Ces marches se voudront, a expliqué une source proche de l’ICS, une halte pour appeler à la préservation de la souveraineté nationale mais aussi de dénonciation de l’exploitation du gaz de schiste. C’est pour cela qu’a d’ailleurs été choisie la date du 24 février, anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures en 1971. Les manifestations auxquelles appelle l’ICS coïncident également avec la conférence nationale du consensus du FFS. Une manière aussi d’accentuer la compétition politique entre l’ICS et le FFS autour des voies de sortie de crise. L’appel de l’ICS à manifester dans la rue, a ajouté notre source, se comprend également comme une action politique de réappropriation de l’espace public comme univers d’expression politique libre. Les dirigeants des partis et les personnalités siégeant au sein de l’ICS ont convenu, eux, de prendre part à la manifestation qui aura lieu dans la capitale. Il faut dire que la nature de l’action à organiser à Alger a fait l’objet d’un large débat. Certains ont proposé de se limiter à un méga-meeting. Mais en définitive l’idée d’une marche a été retenue. Par ailleurs, l’Instance de concertation et de suivi de l’opposition a retenu de tenir ultérieurement un conclave dont l’ordre du jour sera consacré à “l’après-Bouteflika”. La proposition est du vétéran militant des droits de l’Homme, Me Ali Yahia Abdennour. L’opposition politique met un cran au-dessus dans son action militante et son engagement solidaire en faveur d’une transition démocratique. La réunion de l’Instance de consultation et de suivi (ICS), organisée hier, au siège d’El-Islah, a été le réceptacle d’un débat fort relevé, par moment passionné, autour des perspectives à retenir pour ce regroupement de l’opposition. Pendant un peu plus de 5 heures, les membres de l’ICS se sont relayés pour débattre des actions à mettre en œuvre afin d’asseoir un réel rapport de force favorable à l’opposition. L’ensemble des participants à la réunion a été convaincu de la nécessité d’aller vers des actions concrètes fortes. Il a aussi été retenu de délivrer un message politique fort à l’adresse du pouvoir qui, selon l’ICS, doit se déterminer sérieusement pour le dialogue. Car, pour les différents intervenants à la réunion, le pouvoir n’a toujours pas exprimé sa disponibilité à dialoguer avec l’opposition.
S.A.I