Installation du comité algéro-français de pilotage du développement de la filière lait

Installation du comité algéro-français de pilotage du développement de la filière lait

Le comité de pilotage du projet de développement de la production laitière dans trois wilayas du pays, qui sera réalisé par le français Bretagne international en coopération avec les professionnels de la filière lait en Algérie, a été installé jeudi à Alger.

La cérémonie d’installation s’est déroulée en présence du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa et l’ambassadeur de France en Algérie, M. Xavier Driencourt.

L’installation de ce comité vient en application du protocole d’accord signé en février à Alger dernier entre l’Institut technique des élevages (ITE) et l’association Bretagne international, lors de la visite de l’envoyé spécial du président français Jean Pierre Raffarin.

Ce projet portant sur le développement et la modernisation de la filière lait coûtera près de 6 millions d’euros, dont 500 millions de DA seront mobilisés par la partie algérienne et 750.000 euros par la partie française, selon des

chiffres fournis par M. Benaissa en marge de l’installation du comité. Le comité aura pour rôle de coordonner les efforts pour la mise en place

d’une filière laitière intégrée et rassemblant les différents acteurs intervenants  en amont ou en aval de cette filière (producteurs, collecteurs, transformateurs,structures techniques, office interprofessionnel et fournisseurs des intrants), et ce, à travers des activités de formation, de transferts de technologie et d’échange d’expérience.

Le programme étalé sur trois ans va démarrer avec 1.000 éleveurs volontaires choisis sur les trois wilayas : Blida, Relizane et Souk Ahras.

Selon le directeur général de Bretagne international, M. Marc Gillaux, l’installation de ce comité marque « le départ du programme de coopération entre les deux parties dans la filière lait ».

« Nous avons préparé un plan d’action qui comprend en premier lieu la mise en place des groupes d’appui aux éleveurs laitiers (dans les trois wilayas concernées) dont l’appel à candidature des membres a été déjà lancé la semaine dernière », a-t-il détaillé.

Trois groupes d’appui aux producteurs laitiers (Gapels) sont prévus par ce projet qui débutera début octobre prochain, a-t-il dit, précisant que le plan d’action du comité prévoit également des formations en Algérie et en France des opérateurs concernés Aux termes de cet accord, Bretagne international, apportera son expérience dans l’organisation, l’amélioration de la qualité de l’alimentation

et la gestion du troupeau et dans la valorisation du produit laitier et l’amélioration de l’hygiène au niveau des élevages et des laiteries. M. Benaïssa a souligné, pour sa part, l’objectif essentiel de la politique du Renouveau agricole et rural, qui est le recentrage des méthodes de travail, la création de bases d’une agriculture moderne et l’amélioration du professionnalisme.

Ce projet « ouvrira des portes à l’expertise, à la formation, à la technique et pourquoi pas à des relations entre entreprises des deux pays », a déclaré le ministre, qui a fait état de l’existence de discussions avec d’autres pays pour des projets de partenariat agricole.

Il a relevé, dans ce sens, qu’il existe actuellement un grand intéressement pour l’importation des vaches laitières, l’alimentation animale, la santé animale, alors que la filière enregistre une évolution de la collecte de lait par les unités laitières, qui sont liées directement ou indirectement à plus de 20.000 éleveurs.

L’ambassadeur de France en Algérie a relevé, quant à lui, le dynamisme

que connaissent actuellement le secteur agricole algérien et l’industrie agroalimentaire.

D’après les visites qu’il a effectuées sur le terrain, il s’est dit impressionné par le niveau du savoir faire de certains opérateurs algériens, mais aussi par les ressources humaines et matérielles que recèle le secteur.

L’Algérie, qui consomme près de 5 milliards de litres équivalent en lait par an, dont 50% sont importés, ambitionne de faire évoluer la production nationale de lait, estimée actuellement à près de 2,5 milliards de litres, et de réduire les importations de la poudre.

Pour ce faire, les pouvoirs publics ont mis en place un programme d’encouragement des éleveurs et l’implication de l’industrie laitière dans le développement de la production nationale, à travers des primes.