Cinq sièges d’APC, à savoir de Tigzirt, d’Ath Bouadou, de Boudjima, d’Ath Chafaâ et celle de Makouda ainsi que la daïra de cette dernière localité sont fermés par les habitants qui empêchent l’installation’des exécutifs issus du dernier scrutin. Jusqu’à hier, il restait encore 14 assemblées non installées sur les 67 que compte la wilaya de Tizi Ouzou.
A Tigzirt, où le RCD a obtenu 6 sièges, le FLN 2, le FFS 3 et le RND 3, les élus RCD refusent le deuxième tour. Des centaines de personnes maintiennent le siège de l’APC fermé pour empêcher l’installation. Dans une déclaration émanant des élus RCD de cette commune, rendue publique hier, il est écrit :
«La force est à la loi. La loi n°12/01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral notamment dans son article 80. Forts de notre légitimité, soyons encore nombreux pour barrer la route par tous les moyens légaux afin d’empêcher le hold-up électoral.» Non loin de là, à Makouda, c’est le même topo.
Les sièges de l’APC et celui de la daïra ont été encore fermés hier pour le deuxième jour consécutif. Les manifestants empêchent l’installation de l’exécutif. A Boudjima, des dizaines de personnes ont envahi hier après-midi le siège de l’APC après que les élus RND et FFS se soient retirés de l’opération de vote. Lundi dernier, ils ont accepté de laisser la présidence au RCD qui a la majorité relative avant de faire volte-face.
Les manifestants ont empêché le chef de daïra qui avait décidé de reporter l’opération à aujourd’hui de quitter le siège de l’APC tout en exigeant de procéder à l’installation du P/APC RCD. A Ath Chaffa, cette autre localité de la Kabylie maritime, c’est aussi l’imbroglio.
Comme à Tigzirt, la population refuse d’aller vers un deuxième tour qualifié de «biaisé» d’avance d’autant qu’il est impensable d’aller vers un deuxième tour avec un candidat unique. Les sièges sont ainsi répartis : FLN 4, RCD 6 et MPA 3. Même topo à Ath Bouadou, FLN 2, RCD 7, FFS 6, le siège de l’APC a été aussi bloqué par les habitants qui réclament l’application de «la volonté populaire».
Le Parti de Mohcine Bellabès est en tête dans ces communes bloquées. Contacté hier à ce propos, Boussad Boudiaf, président des bureaux régionaux du RCD de Boumerdès et de Tizi Ouzou, a dénoncé le «diktat d’une loi imbécile et scélérate».
Brahim B.