Installation des commissions électorales du FLN: L’opération se passe mal

Installation des commissions électorales du FLN: L’opération se passe mal

Les cadres du parti se donnent en spectacle en prenant l’opinion publique à témoin.

Ça tourne au vinaigre. L’opération d’installation des commissions électorales a été émaillée d’incidents. Les tiraillements entre les militants font désormais partie du décor. Ces derniers ont profité de la cérémonie pour solder leurs comptes. Vendredi dernier, la mouhafadha de Sétif a été secouée par une pagaille qui a perturbé les travaux de l’installation des structures. Les cadres du parti se donnent en spectacle en prenant l’opinion publique pour témoin.

Des accusations, des attaques allant jusqu’à des confrontations ont été signalées. La représentante du bureau politique, Mokhtaria Reguigue, chargée de piloter l’opération, s’est retrouvée devant un conflit. Une bagarre a éclaté entre un sénateur et un député du parti.

Une scène qui donne une mauvaise image du vieux parti. Ce scénario n’est pas le seul du genre. Même à Guelma, Oran et M’sila les commissions électorales ont été installées sur fond de tension. L’opération qui prendra, probablement, fin aujourd’hui n’a pas été une mission facile pour les hommes de confiance de Ould Abbès. Les hostilités entre les militants proches de la direction et ceux qui s’opposent à cette démarche ont failli compromettre l’opération. Cela ne veut pas dire que le parti est au bout de ses peines.

La guerre des positionnement ne fait que commencer. A trois mois des élections locales, la bataille pour les têtes de listes du FLN souffre d’un malaise au niveau de la base. Cette situation risque sérieusement de faire perdre du terrain au parti. Après un recul aux élections législatives et la perte de plus de 50 sièges, la direction du FLN n’a pas droit à l’erreur. Celle-ci doit déployer d’énormes efforts pour unifier les rangs du parti avant le rendez-vous électoral.

Conscient de cette tâche, le secrétaire général, Djamel Ould Abbès, a pris ses dispositions d’avance pour se préparer soigneusement à la bataille de novembre. Il a tracé tout une feuille de route pour les prochaines échéances.

Afin de faire le tri, Ould Abbès a même demandé à ses cadres au niveau de la base, l’élaboration des rapports sur le bilan des élus locaux. Dans une instruction adressée au début du mois en cours, le secrétaire général a invité les responsables des mouhafadhas et des kasmas à lui remettre les rapports sur les élus avant le 10 juillet dernier. Ce n’est pas tout. Ould Abbès a même donné instruction d’écarter la candidature de tout militant qui s’est porté sur la liste d’un autre parti lors des législatives du 4 mai dernier.

Le chef de file du parti tente même de renforcer son bureau politique afin de veiller au bon déroulement du scrutin de novembre prochain. Après avoir confié la tâche aux responsables locaux pour l’élaboration des dossiers de candidatures, cette-fois-ci il compte placer ses hommes de confiance pour suivre de près l’opération.

A travers cette circulaire, le premier responsable du parti vise à écarter certains cadres de l’opération de préparation du prochain rendez-vous. Sachant qu’il a l’intention de revoir la restructuration du parti en optant pour l’ancien système de 54 mouhafadhas au lieu de 120 actuellement, Ould Abbès s’engage à appliquer sa démarche de manière indirecte en écartant certains cadres du dossier des élections locales.