Installation de scanners et de caméras de surveillance à la gare du Caroubier

Installation de scanners et de caméras de surveillance à la gare du Caroubier

Billetterie informatisée, caméras de surveillance, scanners à bagages et portiques de protection… La Société de gestion de la gare routière (Sogral) accélère, depuis quelques mois, son programme de modernisation, afin de faire face à la concurrence, à moyen terme, des autres moyens de transports des voyageurs, comme les trains de banlieue et les TGV.

En prévision de la vente de billets en ligne, celle par système de réductions incitatives et par système d’abonnement, tous les guichets sont actuellement équipés de micro-ordinateurs.

Des panneaux d’affichage renseignent sur les destinations et le nombre de places disponibles. Pour parer aux agressions et avoir un contrôle sur le flux d’usagers de la gare, 36 caméras de surveillance sont installées et une vingtaine le seront prochainement, nous indique le P-DG de Sogral, Sliman Boutrif, qui précise qu’un tiers de son personnel se consacre aux tâches de sécurité, surveillance et hygiène.

L’entreprise emploie au total 300 personnes pour une superficie de l’ordre de 8,3 hectares. Elle prévoit, pour en finir avec la fouille à la main, d’acquérir quatre scanners, d’installer des portiques de protection, d’automatiser les portes d’accès (arrivées et zones d’embarquement) et de procéder à la motorisation complète du parking.

Pour le relookage de la gare, le placement d’écrans lumineux au niveau de chaque zone d’embarquement, le recrutement d’hôtesses d’accueil, l’ouverture d’une poste (PTT) et la réfection de la façade intérieure et extérieure de la gare sont envisagés.

Sogral a même eu, selon son P-DG, un accord verbal de la DGSN pour l’installation, à ses frais, d’un commissariat de police au sein de la gare. Cent millions de dinars est l’enveloppe financière que compte investir Sogral en 2010 pour concrétiser son plan de modernisation. Ce budget était de 54 millions de DA l’année d’avant.

“C’est un investissement extrêmement lourd pour assurer la sécurité et le bien-être des usagers”, commente M. Sliman Boutrif. Plus de 1 000 bus privés sont enregistrés au niveau de la gare du Caroubier qui dispose de 25 quais départ, autant pour l’arrivée, de 20 salles d’embarquement et de 56 guichets de vente de billets.

Il faut savoir que l’activité de la gare routière d’Alger évolue de manière vertigineuse. Le recours à ce type de moyen de transport est évalué à près du double enregistré par le trafic national de l’aéroport d’Alger. Les trois gares routières que gère actuellement Sogral (Alger, Aïn Témouchent et Jijel) ont connu, en 2009, un taux de fréquentation de 20 millions d’usagers et 9 millions de passagers.

Uniquement pour la gare du Caroubier, 5 600 000 personnes ont pris un ticket durant la même année. Soit une moyenne de 15 000 personnes par jour. Ce taux peut atteindre, selon la direction, un pic de 35 000 passagers les week-ends et les jours de fête. Dans ces moments-là, des bus supplémentaires viennent à la rescousse. Quotidiennement, la gare du Caroubier enregistre en moyenne 400 départs/jour dont 250 à destination de Tizi Ouzou.

Toutefois, toutes les wilayas sont desservies. Sogral, qui a sous sa coupe deux autres gares routières : celle d’Aïn Témouchent et de Jijel, ambitionne de mettre en place un maillage de gares routières à travers tout le territoire national.

Nissa Hammadi