Instabilité et fragilité de la zone euro : Une aubaine pour l’algérie pour renégocier l’accord d’association

Instabilité et fragilité de la zone euro : Une aubaine pour l’algérie pour renégocier l’accord d’association

La crise grecque et la situation de  » fragilité  » de la zone euro, engendrée par l’aide apportée par les pays européens à la Grèce pour rétablir sa situation déficitaire, estimée à 110 milliards d’euros, peut s’avérer bénéfique pour l’Algérie.

Cette situation ne concerne pas les conséquences des turbulences subies par les marchés financiers internationaux et leurs influences sur les cours du pétrole, mais une situation qui procure à l’Algérie une position de force dans ses négociations d’échanges internationaux.

« La fragilité de la zone euro est une aubaine pour l’Algérie pour négocier ses échanges internationaux « , a indiqué mardi, M. Brahim Gacem, expert financier, à l’occasion de la conférence- débat, consacrée à la crise financière mondiale et la restructuration bancaire, organisée au forum El Moudjahid.

L’Algérie, qui s’apprête donc à renégocier l’accord d’association Algérie-UE le 15 juin prochain à Bruxelles, a aujourd’hui « toutes les cartes en mains pour renégocier l’accord d’association « , a-t-il ajouté.

Pour l’expert, il ne s’agit pas seulement de renégocier l’accord d’association Algérie-UE mais tous les accords passés, relevant des échanges internationaux, voire même le processus d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).  » l’Algérie, qui a créé des barrières pour protéger son tissu économique.

Pour les ouvrir et faire son entrée dans le concert des pays en développement, tout en conservant ses intérêts, a tous les atouts en mains pour faire valoir ses conditions « , a estimé M. Gacem, qui s’est longuement étalé sur l’historique de la crise financière mondiale et sur ses retombées sur l’économie algérienne.

Selon lui, l’Algérie qui classée 3 e puissance économique sur le plan continental, n’a pas été touchée sévèrement par la crise financière mondiale en raison de la déconnexion du système bancaire algérien du système financier international.

Néanmoins, l’économie rentière du pays a fait que  » la crise financière soit ressentie par deux canaux, à savoir les importations de biens libellées en euros et l’exportation d’hydrocarbures qui a enregistrée à l’époque une chute vertigineuse des valeurs des exportations en raison de la baisse du prix de pétrole dans les cours internationaux en l’espace de six mois de 147 à 49 dollars le baril », a expliqué l’expert en estimant que toutefois, les mesures prises par le gouvernement algérien, contenue dans la loi de finances (LFC2009), est une décision politique correcte. « Les pouvoirs publics ont pris des mesures drastiques pour limiter l’importation de biens de luxe (automobiles).

En revanche, l’importation des biens nécessaires à la production étaient soutenus par l’Etat « , a-t-il précisé. L’orateur estime, en outre, que malgré des lacunes que la succession de crises a révélé en son sein, le capitalisme financier a quand même de beaux jours devant lui.

Pour continuer à exister, le capitalisme doit être repensé. Pour ce faire, M. Gacem juge nécessaire que ce système doit s’humaniser pour espérer survivre à la crise en développant la  » Technologie Verte  » en adéquation avec les formations. Ceci en prônant une économie durable basée sur le principe du  » marché libre  » qui prend compte de la dimension sociale et environnementale.

Ferhat Y.