Selon Mohamed Benmeradi, les 140.000 postes vacants seront pourvus avant le 10 mars prochain.
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, a présenté, hier à Alger, le bilan annuel des cadres de l’inspection générale du travail (IGT). Dans un discours inaugural de la rencontre, le ministre a fait savoir que le nombre d’interventions de l’IGT a augmenté de 22,20% entre 2012 et 2013.
Selon lui, le nombre des visites a passé de 191.135 visites en 2012 à 233.572 en 2013. » La réforme des services de contrôle mis en oeuvre depuis 2006, a permis à l’inspection du travail de s’améliorer d’une façon significative « , a-t-il affirmé. Ces interventions ont concerné différentes entreprises dont 80% du secteur privé.
Il a précisé, à ce propos, que les services de l’inspection du travail ont rédigé, lors de ces sorties sur le terrain, des procès-verbaux d’infraction impliquant plusieurs secteurs du monde du travail dont 30% ont été transférés à la justice, plus de 50% traités au niveau de l’employeur sans recours à la justice et 14% ont fait l’objet d’observations uniquement.

Parmi les domaines sur lesquels l’action de contrôle de l’IGT a été faite, figure le secteur du recrutement. Ce dernier a recensé, selon le ministre, » 6182 procès-verbaux d’infraction suite au constat de recrutement de 28.127 salariés sans respect des procédures légales « .
Concernant la déclaration des travailleurs à la sécurité sociale, le ministre a fait savoir que l’inspection a recensé » 10.046 procès-verbaux d’infraction suite au constat de 21.115 travailleurs non affiliés à la sécurité sociale « . Par ailleurs, le ministre a indiqué que la non-application du salaire national minimum garanti (Snmg) a connu une légère baisse.
» L’établissement a relevé que 4912 travailleurs n’ont pas bénéficié de l’application du Snmg, ce qui a donné lieu à l’établissement de 2799 procès-verbaux d’infraction « , a-t-il précisé. Les conditions d’emploi de la main-d’oeuvre étrangère n’ont pas été épargnées par les sanctions. Celles-ci ont également relevé 4117 travailleurs étrangers en infraction, notamment pour non-détention de titre de travail ou détention de titre périmé. Par rapport au domaine du contrôle des conditions de travail, l’établissement a dressé 7881 procès-verbaux d’infraction ayant concerné 50.898 travailleurs.
Ceci est dû principalement au fait que le contrôle a été orienté vers les secteurs à risques. Pour durcir les sanctions, le ministre a annoncé qu’ « un projet portant sur la révision de la loi relative aux sanctions contre les infractions à la législation du travail est en phase de réflexion « . » Ce projet qui vise le durcissement des sanctions contre les infractions à la législation du travail, notamment celles liées au placement des demandeurs d’emploi et aux conditions de travail, a pour but la révision à la hausse du montant des amendes appliquées dans le cadre de ces sanctions « , a-t-il ajouté. Il a estimé que les sanctions appliquées actuellement sont » disproportionnées « . C’est pourquoi, » il faut les adapter en augmentant le montant des amendes relatives à ces sanctions pour qu’elles soient plus dissuasives « , a-t-il jugé. Concernant les 140.000 postes vacants, le ministre a annoncé, qu’ils seront pourvus avant le 10 mars prochain.