A la fin du match Zambie-Algérie de samedi passé, les joueurs et les autres membres de la délégation algérienne sont rentrés au Protea Hotel où ils ont continué à fêter leur qualification pour la phase de poule des éliminatoires pour les jeux Olympiques de Londres. En dépit de la fatigue engendrée par le match intense qu’ils avaient livré, ils ont veillé très tard, riant, blaguant et discutant jusqu’au petit jour, très heureux que la saison se soit terminée pour eux sur une performance positive. Tout cela alors qu’un périple les attendait pour le lendemain avec le retour vers Alger via Johannesburg et Paris.
Certains ont peu dormi, d’autres pas du tout
Très heureux d’avoir passé ce tour, quelques joueurs n’ont même pas dormi, alors que d’autres ont fini par aller se coucher. Le réveil a été plutôt matinal, à 7h, et c’est là où la fatigue s’est fait ressentir chez certains. Après le petit-déjeuner, tout le monde est monté dans le bus affrété par la Fédération zambienne de football afin de ramener la délégation à Ndola, ville où se trouve l’aéroport le plus proche. Le trajet d’un peu plus d’une centaine de kilomètres s’est déroulé assez rapidement, vu que c’était dimanche, jour de week-end, et la circulation était fluide durant la matinée.
La prise des empreintes digitales a énervé certains joueurs
Alors que le vol Ndola-Johannesburg était prévu pour la mi-journée, il a connu un retard de près de 45 minutes. L’attente a été lassante pour les joueurs qui, du fait qu’ils avaient peu dormi, étaient pressés de quitter la Zambie et de pouvoir récupérer un peu dans l’avion. Pourtant, le secrétaire de la sélection, Brahim Belyacine, et Salah Boutadjine, le responsable administratif, étaient partis tôt afin de régler les formalités de sortie du territoire zambien. Cependant, il avait fallu attendre les joueurs et les accompagnateurs pour satisfaire à certaines formalités spécifiques, comme apposer les empreintes digitales sur des documents et se faire prendre en photo. Cela a mis les nerfs de certains joueurs en boule, car ne comprenant pas qu’on fasse subir toutes ses tracasseries administratives à une délégation officielle étrangère.
Chants et danses dans l’avion pour fêter le départ de Zambie
Comme pour exprimer leur joie de quitter enfin le territoire zambien, les joueurs ont laissé éclater leur joie sitôt qu’ils sont montés dans l’avion, chantant, dansant et scandant des slogans à la gloire de l’Algérie comme si le match venait de se terminer. Ils étaient si expansifs que l’hôtesse de l’air a dû lancer un appel pour que les membres de la délégation algériennes rejoignent leurs sièges et attachant leurs ceintures en vue du décollage. Le vol en lui-même a été tranquille. En un peu plus de deux heures, l’avion a rallié vers 14h30, heure locale, l’aéroport Oliver-Tambo de Johannesburg où les joueurs ont repris leurs chants pour exprimer leur bonheur après leur qualification.
L’arbitre Robont rappelle qu’il est porte-bonheur
Il n’y avait pas que la délégation algérienne dans le vol Ndola-Johannesburg. Etait également présent le trio d’arbitres qui a dirigé le match, la veille. L’arbitre principal, le Gabonais Robont, a discuté avec quelques joueurs du match de la veille, expliquant quelques décisions qu’il avait prises, notamment l’expulsion de Brahim Boudbouda. Les joueurs algériens ont reconnu à l’arbitre son impartialité dans ce match, ce qui les a mis en confiance au fil du match. Le referee a rappelé en riant qu’il est décidément un porte-bonheur pour les Algériens puisqu’il avait déjà arbitré l’ES Sétif lors d’un match de Coupe d’Afrique victorieux, ainsi que le MC Alger lors de son déplacement en Bangui en tour éliminatoire de la Ligue des champions africaine.
Déjeuner avec l’ambassadeur d’Algérie à Pretoria
A Johannesburg, la délégation algérienne a trouvé à son accueil Son Excellence l’Ambassadeur d’Algérie à Pretoria. Ce dernier, après avoir félicité les joueurs et le staff technique pour la qualification à la phase de poule, a convié tout le monde à un déjeuner à la résidence de l’ambassadeur sise à Pretoria, distante de Johannesburg d’une soixantaine de kilomètres. C’était le meilleur moyen de gérer les quelques heures à passer avant le vol de début de soirée qui devait emmener les Algériens de Johannesburg à Paris, d’où ils prendront ce matin un dernier vol vers Alger.
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Belamri : «Nous avons eu peur»
Face à la Zambie, Belamri a été aligné à droite de la défense. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a été énorme. Il était l’un des meilleurs éléments sur le terrain.
Vous avez dû souffrir avant d’arracher cette qualification, n’est-ce pas ?
Ah oui ! et le mot n’est pas très fort. C’est surtout la défense qui a le plus souffert. C’était très difficile pour nous, mais on savait que les Zambiens allaient attaquer. L’entraîneur nous en avait parlé d’ailleurs, il nous a dit qu’on allait subir une grande pression et nous a préparés à cela.
Ne pensez-vous pas que vous avez subi tout le poids du match parce que vous êtes restés derrière ?
Ecoutez, nous avons réalisé un très bon résultat à l’aller. Nous avons gagné par trois buts à zéro et nous n’allions quand même pas faire le jeu au match retour. C’est à notre adversaire de le faire. Nous, il fallait que nous préservions ce score.
Avez-vous douté à un moment ?
Douter, je ne sais pas, mais nous avons eu peur quand même. Nous sommes de jeunes sans grande expérience et nous n’avons pas l’habitude de jouer ce genre de match. Mais maintenant, je crois que nous avons gagné en expérience après cette confrontation qui a été pleine de rebondissements et d’émotion. C’est un match qui nous sera très bénéfique.
A qui avez-vous pensé au coup de sifflet final ? vec que équipe semblait
A ma mère surtout qui m’a beaucoup soutenu et qui n’a pas arrêté de prier pour nous. A mes copains du quartier à Badjarrah que je salue et au NAHD. Tout cela, c’est ma famille.
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En dépit de la grosse fatigue
Les joueurs ont célébré la qualif’ jusqu’au matin
Après avoir acquis péniblement leur qualification pour la phase de poule qualificative aux Jeux olympiques de Londres face à cette coriace formation de la Zambie, les joueurs de l’EN olympiques ont bien fêté cet évènement en passant une nuit blanche au soir de cette rencontre mémorable. Dès le coup de sifflet final de l’arbitre, les coéquipiers de Maâzouzi ont laissé éclater leur grande joie dans les vestiaires du stade en scandant notamment le très célèbre refrain «One, two, three, Viva l’Algérie». A leur retour à l’hôtel Protia, les joueurs ont continué sur leur lancée en se ruant directement vers la piscine de l’établissement, où ils se sont carrément jetés avec leur maillot, créant une ambiance de folie qui n’a pas laissé indifférents les clients. Même le sélectionneur national, Azzedine Aït Djoudi, n’y a pas échappé, puisqu’il a été, à son tour, porté par ses joueurs et jeté à l’eau, et tout cela dans une ambiance bon enfant. A noter que par respect à leurs adversaires, qui logeaient dans le même établissement, les Bedbouda and Co ont regagné leurs chambres discrètement sans faire trop de bruits.
Des heures après, on parlait encore du match !
La grosse pression qui avait entouré le match et le fait que l’équipe ait passé tout près d’une élimination qui aurait été désastreuse a fait que les joueurs, même des heures après la fin de la partie, continuaient à parler en long et en large des moments forts qui l’avaient caractérisée. Après avoir pris calmement leur dîner, certains joueurs ont tenu à rendre hommage à leur coéquipier, le gardien Maâzouzi, qui a sorti un énorme match et sauvé la sélection de plusieurs buts, notamment cette action lors du temps additionnel qui a failli permettre à la Zambie de remettre les pendules à l’heure au terme des deux matchs. Le gardien remplaçant de l’USMA, flatté, s’est dit heureux de dénouement de la rencontre malgré la défaite.
Khelili, Belaïli, Bedbouda ont mis l’ambiance
Dans un groupe, il y a deux catégories de joueurs. Ceux qui demeurent en temps normal calmes et réservés et ceux qui mettent l’ambiance et taquinent à longueur de temps leurs coéquipiers. Parmi cette dernière catégorie, on retrouve, entre autres, le sociétaire de la JS Kabylie, Sofiane Khelili, le joueur du MCA, Bedbouda, ainsi que le petit Youcef Belaïli, qui, en plus de leurs grandes qualités techniques, demeurent de grands fêtards. Ces derniers se sont beaucoup amusés et ont longtemps chambré certains de leurs coéquipiers, notamment dans l’avion qui les a menés à destination de la ville sud-africaine de Johannesburg. Les passagers qui étaient à bord de l’avion ont beaucoup apprécié l’ambiance qu’ont créée nos jeunes joueurs algériens, et certains d’eux n’ont pas raté l’occasion de filmer cette scène à l’aide de leurs téléphones portables.
A la recherche des autres résultats
Plusieurs joueurs de la sélection se sont approchés de notre envoyé spécial pour connaître les résultats des autres rencontres de ces éliminatoires aux Jeux olympiques de Londres 2012. Pour l’avoir affronté tout récemment lors du dernier tournoi de l’Union nord-africaine, les poulains d’Aït Djoudi ont en premier voulu savoir quel résultat avait fait le Maroc face à son homologue congolais. Ils étaient ravis de d’apprendre que nos voisins s’étaient à leur tour qualifiés, tout comme d’ailleurs l’Egypte pour ce prochain tour. Ils ont aussi voulu aussi connaître le lieu où se déroulera le tournoi final qualificatif à ces Jeux olympiques qui verra trois sélections africaines représenter le continent. Ils n’ont pas manqué de prier pour que l’Algérie soit retenue pour l’abriter afin d’augmenter ses chances de qualification.
