Insertion des handicapés, « Il faut mettre la main dans la main »

Insertion des handicapés, « Il faut mettre la main dans la main »

« Aujourd’hui, c’est une halte pour évaluer ce qui a été réalisé en faveur des handicapés et ce qui doit être fait », a affirmé Mme Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, en marge de sa visite, hier, au centre psychopédagogique pour enfants inadaptés mentaux (Salim et Salima) de Douéra.

le centre, qui célèbre la Journée mondiale des handicapés, a tracé un programme de festivités qui a drainé la grande foule.

A cette occasion, la ministre a appelé les cadres du secteur, associations, entreprises publiques et privées, le simple citoyen à respecter et à appliquer la loi 02-9 relative à la promotion des personnes handicapées, tout en saluant le travail consciencieux de l’encadrement des 250 centres qui s’occupent des handicapés. Son message signifie une bonne scolarisation, une formation professionnelle et un emploi pour tout handicapé. C’est, également, l’occasion pour la responsable du centre de faire part à Mme Bendjaballah des lacunes à combler et du manque en matière d’infrastructures qu’il faut résorber.

En premier lieu, elle notera l’insuffisance de structures spécialisées dans la prise en charge des handicapés mentaux ainsi que la prise en charge précoce des enfants handicapés, notamment les infirmes moteurs cérébraux (IMC) et les autistes qui sont au nombre de 40.000. La même responsable citera, également, le manque de structures pour la prise en charge des polyhandicapés.

Par ailleurs, les centres de formation professionnelle pour handicapés de plus de 20 ans sont inexistants, y compris l’encadrement spécialisé au niveau des établissements et classes intégrées pour les 2e et 3e paliers. Aussi, elle n’omet pas de souligner le manque de personnel médical et paramédical au niveau des foyers d’accueil des personnes âgées.

Dans son intervention, la ministre a insisté sur l’insertion des handicapés dans la vie socioprofessionnelle. Pour cela, elle affirmera qu’il « faut mettre la main dans la main, du P/APC jusqu’au ministre en passant par les parents et les associations pour que l’aide de l’Etat aille aux personnes dont les besoins sont spécifiques ».

Aux associations, elle affirmera qu’elles « représentent un pilier non négligeable dans la prise en charge de cette frange ». Pour étayer ses dires, elle évoquera « les 250 centres dont 68 sont gérés par des associations ». Pour le directeur de l’action sociale, Abderrahmane Terra, « le secteur de la solidarité œuvre inlassablement à offrir aux handicapés les moyens pour leur insertion sociale et professionnelle ».

« Le 3 décembre n’est qu’une halte pour améliorer encore plus les conditions de travail de l’encadrement et les besoins des handicapés », a-t-il ajouté. Au niveau de l’association d’aide aux inadaptés à El-Biar, la ministre a visité les ateliers où les handicapés ont révélé leur talent artistique.

Il y a lieu de souligner qu’environ 600 handicapés, tous âges confondus, sont pris en charge dès l’âge scolaire. Les œuvres de broderie, macramé, perlage, ébénisterie, sculpture sur bois sont exposées ou en cours de finition.

Ils sont encadrés et suivis par une équipe composée de psychologues, pédagogues, d’orthophonistes et d’éducateurs spécialisés. Le but de cette association est l’insertion socioprofessionnelle de cette frange de la société comme des citoyens à part entière.

Rabéa F.