Insensible à l’appel de la famille d’Aït-Ahmed: La direction du FFS poursuit sa purge

Insensible à l’appel de la famille d’Aït-Ahmed: La direction du FFS poursuit sa purge

Le fameux cabinet noir du FFS n’aurait jamais eu la vie longue comme la sienne s’il n’avait pas des tentacules à tous les niveaux de responsabilité du parti.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – La direction nationale du FFS semble décidée à aller au bout de son option de démanteler complètement et dans ses moindres tentacules, le fameux cabinet noir qui régentait la vie du doyen des partis de l’opposition. Car, l’équipe à Laskri semble consciente que ce démantèlement ne saurait se suffire de la mise à l’écart de la seule et unique structure centrale incarnée par les frères Baloul. C’est que ces derniers ne désespèrent pas de reprendre les choses en main, conscients, eux également que leur défaite, le 20 avril écoulé, à l’occasion du congrès extraordinaire du parti, était le fruit d’un rapport de forces qui était en leur défaveur et qu’il faudra, pour ce faire, inverser.

Ce pourquoi et dans l’optique de réduire pour ne pas dire éliminer leur influence que Ali Laskri et son équipe se sont mis, aussitôt les rênes du parti entre leurs mains, à procéder à l’élimination en bonne et due forme de toute trace pouvant évoquer le cabinet noir dont tout le monde parlait mais que personne n’a reconnu que le jour de son amère et cinglante défaite.

Certes, le coordinateur de l’instance présidentielle du FFS a pris le minutieux soin d’«emballer» sa stratégie à travers le slogan d’«assainissement démocratique» et de «restitution du parti à ses militants», mais tout indique que la démarche sent la purge de tous ceux connus ou soupçonnés d’être à la solde du défunt cabinet noir.

Et même l’implication de la propre famille du défunt chef charismatique Hocine Aït-Ahmed n’a pas été pour faire reculer l’équipe à Laskri. En effet, la direction du FFS a été insensible à l’appel des enfants de Dda L’hocine et sa veuve la veille du conseil national tenu avant vendredi dernier à huis clos. Un appel à travers lequel ils ont exprimé leur entière solidarité avec Salima Ghezali, Chafaâ Bouaïche, Abderrezak Zemouri et Soraya Louz, touchés par des mesures disciplinaires.

La famille Aït Ahmed, qui s’est dite «inquiète du sort qui sera réservé pour Hamou Didouche, Hacène Ferli, Hakim Kridi, Chafaâ Aguenihanai, le sénateur Hocine Haroun, …» considère «l’éventuelle radiation de Salima Ghezali comme un désaveu de Hocine Aït Ahmed dans un reniement des valeurs, principes et fondamentaux de Hocine Aït Ahmed au sein du FFS».

Seulement, la députée d’Alger ne semble point bénéficier de cet appel puisqu’elle s’est vu signifier sa radiation des rangs du parti tout comme son pair Chafaâ Bouaïche suspendu pour six mois.

Plus que cela, l’ex-chargé à la communication du parti vient d’être suspendu de toute activité organique avant sa comparution prochainement par-devant la commission de médiation et de règlement des conflits. Et la liste des indésirables est encore longue puisqu’elle comprendrait d’autres cadres dont, dit-on, deux députés et une élue locale d’Alger.

M. K.