L’absence d’agents de l’ordre en nombre suffisant et de manière permanente, expose le CHU aux menaces de tous genres
Des témoignages rapportent que plusieurs agressions contre des médecins et des paramédicaux ont été signalées.
L’absence de sécurité au niveau du CHU de Constantine et plus particulièrement au niveau des urgences chirurgicales constitue un véritable calvaire que vivent les médecins et le personnel médical presque au quotidien. La situation, qui dure depuis des années, fait régulièrement l’objet de dénonciation. Le staff médical a observé plusieurs sit-in revendiquant un minimum de sécurité, en vain.
L’absence d’agents de l’ordre en nombre suffisant et de manière permanente, expose le CHU aux menaces de tous genres. Des témoignages rapportent que plusieurs agressions contre des médecins et des paramédicaux ont été signalées.
Le même témoignage est formulé par les internes qui sont souvent les plus disponibles durant les gardes de nuit. Ils craignent pour leur sécurité et continuent d’exercer au péril de leur vie malgré les menaces quotidiennes. Ils soulignent qu’à plusieurs reprises ils n’ont pas manqué d’avertir les autorités, mais leur doléance est restée lettre morte. Il y a une quinzaine de jours le pire a été évité au CHU de Constantine.
Entre 40 et 50 personnes ont pris d’assaut, la nuit, le service des urgences chirurgicales. Les assaillants casseront tout ce qui était sur leur passage: les vitres, les portes et même des appareils médicaux. C’est à la suite du décès d’un de leurs proches que ces citoyens ont décidé de se faire justice mais au passage, ils ont semé une panique générale et la désolation terrorisant ainsi, des malades et le staff médical. Suite à ce grave incident, le staff médical a observé, un sit-in pour demander une protection sécuritaire.
Le drame c’est que ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident a lieu. Pour échapper à la folie des agresseurs, le staff médical se réfugie souvent dans les salles d’intervention ou fuit vers d’autres services.
Lors d’une visite présidentielle à Constantine, il y a plus de 4 ans, l’ex-ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, qui faisait partie de la délégation avait été interpellé par le staff médical du CHU qui réclamait plus de sécurité. Des directives avaient été adressées à l’ex-chef de sureté de la wilaya pour assurer une couverture sécuritaire, cependant rien ne semble avoir été fait dans ce sens.
Le manque d’agents de sécurité demeure flagrant, laissant souvent libre cours aux agissements des délinquants. Selon le chef de service des urgences chirurgicales, il n’est plus possible de travailler dans ces conditions et il exige au même titre que tout le staff médical et paramédical, une présence régulière de la police et le renforcement de la sécurité à l’intérieur des locaux de service avant l’irréparable. Il semblerait que de nouvelles mesures vont être prises et un dispositif sera mis en place pour assurer la sécurité au niveau du CHU. Néanmoins, le staff médical espère que «ce ne sont pas que des paroles comme à chaque fois».