115.012 nouveaux inscrits dans les universités algériennes sur 240.957 bacheliers relevant de la session 2011 soit 48,33% ont été orientés selon leur premier choix alors que le taux des inscrits dont aucun parmi les dix premiers choix n’a été satisfait est limité à 5,5% du total des inscrits, a indiqué, hier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, qui a animé une conférence de presse au siège de l’Ecole nationale de l’informatique (ENS) sis à Oued Smar.
Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée aux inscriptions universitaires, M. Harraoubia a précisé qu’un bachelier sur deux a été orienté selon son premier choix exprimé lors des inscriptions, soit 48,33% de l’ensemble des nouveaux inscrits estimés à 240.957 étudiants contre 48% l’année dernière. Par ailleurs, 82,73% des nouveaux inscrits, a poursuivi le ministre, ont été orientés selon leurs cinq premiers choix contre 85% l’année écoulée tandis que le taux d’étudiants dont l’un des dix choix exprimés a été satisfait est de 94,50% contre 95,86% lors de la rentrée universitaire précédente. Le ministre a expliqué cette légère baisse par les moyennes des nouveaux diplômés qui sont inférieures à celles de l’année écoulée. Toutefois, 13.087 inscrits ont été orientés en dehors des dix choix pour lesquels ils ont opté, ce qui représente 5,5% seulement du nombre des inscrits contre 4% l’année dernière. Les bacheliers qui ne sont pas satisfaits de leur orientation ont la possibilité d’introduire un recours via internet entre le 27 et le 29 juillet courant. Ils peuvent choisir une autre filière en fonction de la moyenne obtenue au baccalauréat et du nombre de places pédagogiques disponibles.
Revenant sur les résultats du baccalauréat, session juin 11, le ministre a rappelé que 31.862 lauréats l’ont obtenu avec mention, dont 64 avec mention “Excellent” avec une moyenne supérieure ou égale à 18/20. Les mentions « Très bien dont la moyenne est limitée entre 16 et 17,99/20 sont de l’ordre de 5.404 bacheliers et ceux relevant de la mention «Bien», avec une moyenne entre 14 et 15,99/20 sont estimé à 26.394 bacheliers.
Le principe de l’équité
Selon les fiches de vœux traitées, 69.314 nouveaux bacheliers ont opté pour les sciences médicales et 70.285 pour les classes préparatoires. Pour faire face à cette situation, le secteur qui a œuvré au renforcement des places pédagogiques a déployé selon le ministre des efforts particuliers pour «satisfaire le maximum de demandes en veillant au respect du principe d’équité». Concernant l’admission dans les filières à forte demande, les nouveaux bacheliers doivent avoir une moyenne minimale de 15,73 pour la pharmacie, 15,64 pour avoir accès aux sciences médicales, et 15,45 pour la chirurgie dentaire. Pour ce qui est de l’inscription au niveau des écoles supérieures de technologie la priorité est donnée au Bac mathématiques et techniques mathématiques avec comme moyenne minimale d’admission préparatoires de 14,78/20, en deuxième priorité sont classés les nouveaux inscrits (baccalauréat scientifique) avec la moyenne minimale de 15,67/20. Pour les classes préparatoires sciences économiques, commerciales et de gestion, sont prioritaires les titulaires du Bac maths et maths techniques avec la moyenne minimale de 14/12/20 suivis des titulaires de Bac sciences avec une moyenne de 14,97/20.
M. Harraoubia a relevé par ailleurs que certains bacheliers qui selon lui “se compte sur les doigts”, ont obtenu leur baccalauréat avec mention mais ils n’ont pas été orientés vers leurs premiers choix en raison de la moyenne élevée exigée des filières requises. Il a rappelé dans le même contexte que l’orientation est une opération informatisé en réponse à l’incompréhension de certains bacheliers.
Entre l’offre et la demande
Il n’a pas manqué de relever le déséquilibre qui existe entre les fortes demandes et l’offre en matière de places pédagogiques existantes. A titre d’exemple sur 69.314 demandes dans la filière sciences médicales, seuls 7.411 inscrits, ont été satisfaits. Pour les classes préparatoires, il a été retenu 3.334 inscrits sur 70.285 demandes.
Ce qui donne le chiffre de 10.745 satisfactions sur 139.599 demandes. Le ministre n’a pas manqué d’insister sur les trois critères de l’orientation qui se fait exclusivement par traitement informatique des fiches de vœux des bacheliers. Il s’agit du vœu exprimé par le bachelier, la nature du Bac et les résultats obtenus et les capacités d’accueil et d’encadrement des différents établissements. Pour le ministre le mode d’inscription «on line» qui est à sa 6e année de mise en œuvre, a démontré son efficacité à travers une équité totale entre les candidats, une plus grande transparence et objectivité dans le traitement des fiches de vœux, une rationalisation du choix de l’étudiant, une augmentation du taux de satisfaction, une économie du temps et une réduction des dépenses liées aux déplacements des étudiants et de leurs parents.
Sarah Sofi
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A Retenir
– Le ministre a rappelé à l’occasion que sur les 240.957 nouveaux bacheliers, 237.953 ont renseigné leur fiche de vœux. On compte 3.004 bacheliers soit un taux de 1,25%, qui n’ont pas rempli leur fiche de vœux. Ils représentent les bacheliers ayant choisi une formation supérieure hors secteur ou ceux ayant repassé le Bac espérant améliorer leurs résultats.
– Sur le plan organisationnel, on notera que plus de 10.000 agents ont été mobilisés au niveau des différents établissements d’enseignement supérieur pour prendre en charge l’orientation et l’inscription des nouveaux bacheliers qui préfèrent se déplacer pour cette opération.
– Le processus d’inscription est basé sur trois critères, à savoir, le vœu de l’étudiant, la moyenne obtenue au Bac et les notes des matières essentielles de sa branche. Le nouveau bachelier est tenu de choisir 10 filières au préalable. Seuls les inscrits qui ne se retrouvent pas dans ces 10 choix ouvrent droit au recours.
– L’université algérienne est en mesure d’accueillir tous les nouveaux bacheliers, estime M. Harraoubia qui a indiqué que chaque étudiant aura sa place pédagogique, à l’université.
– Le coût de revient d’un étudiant, s’élève à plus 18,5 millions de centimes (soit 185.000 DA). Cela, sans compter les autres prestations.