Inscriptions universitaire:Quand la liaison internet fait des siennes

Inscriptions universitaire:Quand la liaison internet fait des siennes

Jeudi 29 juillet : une journée importante, voire décisive, pour les lauréats du baccalauréat 2010 qui avaient rendez-vous avec le site internet des inscriptions universitaires conçu par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour connaître les filières vers lesquelles

ils ont été affectés après l’achèvement de la première phase des préinscriptions. Tous les moyens étaient bons pour connaître l’orientation de l’étudiant.



Ceux disposant d’une liaison Internet à la maison sont restés en face de leur micro toute la journée pour pouvoir se connecter au site. Ailleurs, les cybercafés ont été pris d’assaut. Dès les premières heures de la journée, les étudiants ont pris place à la salle des internautes et multiplié les tentatives pour pouvoir y accéder. Les sonneries des téléphones ont été entendues de partout.

Chaque étudiant tenait à savoir si ses amis ont pu avoir un résultat. L’effet boule de neige a fait qu’au bout de quelques heures, une dizaine d’étudiants étaient accrochés à un seul micro.

Ils priaient tous pour que le site soit visible pour pouvoir avoir un résultat. «Nous attendons les résultats de l’affectation. Je suis là depuis 10 h du matin, je n’arrive toujours pas à ouvrir le site du ministère. C’est trop long, je suis obligée d’insister», nous dit Chahra, future étudiante.

L’attente… sur des charbons ardents

Le stress est visible sur son visage et ceux des six copines qui sont arrivées au cyber pour le même objectif. Les cybers d’Alger étaient pleins à craquer. Ne pouvant pas gérer ce stress seuls, beaucoup d’étudiants étaient accompagnés de leurs parents. «Je suis avec ma fille pour savoir où elle a été affectée. Elle veut s’inscrire à l’institut national du commerce.

Elle a eu une bonne moyenne de 14 sur 20 ; j’espère qu’elle sera acceptée», nous confie une mère qui ne sait pas manipuler le micro. Elle a préféré confier cette mission au gérant de la boîte, qui lui annoncera la nouvelle une fois que la connexion sera rétablie. Narimen vient d’avoir le résultat, elle est contente, tout comme ses parents et son petit frère.

«Je suis en face de ce micro depuis 10 h du matin. J’ai pu accéder au site et connaître le résultat, il est 16 h déjà, mais je suis bien contente. Je suis affectée à la faculté des langues étrangères comme je l’avais souhaité», lance-t-elle tout sourire tout comme ses parents qui l’ont soutenue et encouragée. Les gérants des cybers se sont mobilisés pour l’opération. Outre l’ordre qu’ils se doivent d’assurer dans leurs locaux, ils ont utilisé leur propre matériel pour accéder au site et aider les dizaines d’étudiants à connaître leur affectation.

Le site saturé

«La connexion est bonne mais le site est pratiquement bloqué. Il y a une forte tension qui fait que la saturation est récurrente. On a eu les premiers résultats aux environs de 12h00 où le site a été plus au moins accessible et là, on attend encore pour répondre à la demande des usagers», explique une employée. Beaucoup d’étudiants étaient préoccupés par le résultat. «Il y a des gens qui ont de bonnes moyennes mais qui n’ont pas été affectés selon leur premier choix.

Les critères d’accès aux filières sont compliqués et les places sont limitées», nous dit une parente. «As-tu obtenu quelque chose ?», demande une jeune fille à son compagnon, installé juste à côté d’elle. «Oui, je viens de connaître le résultat, il est favorable pour moi», répond-il avant de laisser place aux autres étudiants impatients.

En attendant que le site soit accessible, les bacheliers vérifient les choix qu’ils ont effectués en phase de pré-inscription. «Ce sont des choix que nous avons mis et j’espère ne pas glisser dans une filière que je n’aime pas», dit une jeune fille à sa copine qui la rassure que le plus important, c’est de bien mettre les dix choix mentionnés seulement.

Nouria Bourihane